• Le collectif  "Non aux hydrocarbures en mer" s'interroge  à juste titre et publie le communiqué ci-dessous :


    http://www.non-aux-hydrocarbures-en-mer.org

     

    Les collectifs de littoral s'interrogent sur le projet de centre d'essais pour l'industrie pétrolière offshore sur l'ile du Levant dans le Var et rendent compte de leurs premières préoccupations.





     

    Communiqué du 22 avril 2013





    Le projet consiste à implanter une base sur l'ile du levant visant à tester et maitriser les méthodes de forage pétrolier en profondeur extrême, avec 2 plates-formes d'accueil à moins 1300 et moins 2400 mètres.



    Est-il question d'un projet d'étude ou d'une transition rapide vers l'extraction opérationnelle d'hydrocarbures par les groupes pétroliers embusqués derrière l'ancien permis Rhône Maritime, le projet Gold et l’IODP ?



    Ce projet de centre d'essais et d'expertise en mer profonde (CEEMP) en création dans le périmêtre du parc national de Port Cros et à proximité du sanctuaire Pélagos sera chargé d'accueillir les engins et équipements sous-marins nationaux et internationaux pour des tests et démonstrations en grandeur réelle.

    Une étude d'impact serait déjà en cours de réalisation. Nous sommes impatients de connaître les résultat de l'impact environnemental d'un projet à de telles profondeurs.



    Les intentions des pétroliers et de l'état s'affichent donc au grand jour. Il est impératif de mettre une fois de plus en œuvre l'ingénierie citoyenne des collectifs du littoral pour évaluer le risque potentiel d'un accident majeur qui pèserait sur l'environnement maritime et littoral de notre façade méditerranéenne sans oublier l'évaluation de l'impact économique.

    Les marées noires, qui ne sont plus considérées comme une fatalité doivent impérativement être évitées.



    Les collectifs envisagent de se procurer dès à présent tout élément pouvant être analysé de façon à appréhender le risque et le danger que le projet représenterait pour les populations du littoral et l'environnement. Les actions de médiatisation et de défense jugées nécessaires pourront alors être mises en place.




    Les collectifs de littoral

     

     

    Articles de presse :

    Comex - Abyssea crée une plateforme d'essais en mer profonde



    Pole Mer PACA - Abyssea – l'innovation au service de l'exploitation durable des grands fonds



    Le Marin - l'ile du levant se lance dans le pétrole



    Le Marin - centre d essais sur l ile du levant


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  • Veuillez trouver ci-dessous la réponse, plus que lapidaire, du Ministère de l'écologie à la lettre ouverte adressée par le collectif  "Objectif Transition" .

    Tous les militants associatifs connaissent ce genre de réponse de la part des services préfectoraux ou ministériels : "on vous remercie, on transmet ..."  Dans 99 % des cas cela s'arrête à ce stade .

    Cela permet de gagner du temps et de répondre poliment tout en enterrant la requête ....

    Pour ce qui est de la lettre du collectif "Objectif Transition" à Madame Batho concernant le sort du permis "Rhône-maritime", cette transmission aux services "plus compétents" signifie pourtant déjà une chose : La réponse n'est pas politique , mais sera "technique"; et cela est très mauvais signe.

    Nous allons donc patiemment attendre la suite puisqu'il y aura forcément une suite. Oh, peut-être pas la semaine prochaine, mais d'ici quelques semaines ou mois ....

    Car je rappelle que nous ne sommes pas les seuls à attendre : Le député François-Michel Lambert a posé la même question, écrite et publiée au journal officiel  ; et il y a les sociétés Petroceltic et Noble, actuels détenteurs du permis. Et quand il y a de l'argent en jeu ....

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  • Au nom du collectif "Objectif Transition" j'ai adressé cette lettre  à Madame la Ministre au sujet du Permis Rhône Maritime. Il est temps de clarifier les choses. N'hésitez pas à faire circuler et à interpeller de votre coté !

    Pour tout contact : 0669721106

     

                                                   

     

    Lettre ouverte à Delphine Batho

     

     

    Madame la Ministre  de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie

                                                                      Grande Arche
                                                                      Tour Pascal A et B
                                                                      92055 Paris-La-Défense Cedex

     

    Copie au BEPH

     

     

     

     

    Concerne : permis « Rhone Maritime »

     

    Objet : On aimerait (enfin) savoir …

     

     

                                       Madame la Ministre,

     

    Le permis d’exploration d’hydrocarbures en Méditerranée, dit permis de « Rhône Maritime » est toujours en vigueur, puisque aucun décret d’abrogation  n’a été publié et qu’il figure toujours sur les cartes des bulletins du BEPH.

     

    Etrangement, vous n’avez pas répondu dans le délai imposé à la question écrite au gouvernement N° 11780 posée par le député François-Michel Lambert à ce sujet et publié au JO du 27.11.2012.

     

    On aimerait donc savoir ! Quel est le statut actuel de ce permis ? Quand et avec quelle réponse allez vous donner suite à la demande de prolongation du permis, formulée par l’actuel détenteur, la société « Petroceltic » ?

     

    Il serait temps de décrocher cette épée de Damoclès !

     

    Le collectif « Objectif Transition » se fait porte-parole de tous ceux qui s’inquiètent de l’éventualité d’une exploitation gazière ou pétrolière dans la ZEE française fraichement créée en Méditerranée.

     

    Riverains des côtes provençales, particuliers « usagers » du nouveau Parc National des Calanques, protecteurs et amoureux de la riche faune et flore méditerranéenne, professionnels de la pêche et du tourisme … nous refusons de vivre sous la menace de forages offshore à 30 km de nos côtes !

     

    En attendant une réponse rassurante, veuillez recevoir, Madame la Ministre, l’expression de nos respectueuses salutations,

     

    Au nom du collectif « Objectif Transition »

    Achim Gertz,     « délégué sud-est »


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  • Le député François-Michel Lambert  vient de déposer une demande écrite concernant le permis "Rhône - Maritime".

     

     

    http://www.fmlambert.fr/Question-ecrite-a-Delphine-Batho-sur-le-permis-de-recherche-d-hydrocarbures-liquides-et-gazeux-dit-Permis-Rhone-Maritime_a70.html

     

     

    J'attends avec impatience la réponse ministérielle, car ce silence a assez duré. Citoyens, pêcheurs, élus des communes littorales, nous aimerions bien savoir si ce gouvernement a le cran de mettre fin à ce projet aberrant !
    Merci au député Lambert.

     

    (la réponse sera "normalement " publiée avant fin janvier 2013.)

     

    La question reproduite ci-dessous:

    Question écrite à Delphine Batho sur le permis de recherche d'hydrocarbures liquides et gazeux dit « Permis Rhône Maritime »




    Question écrite à Delphine Batho sur le permis de recherche d'hydrocarbures liquides et gazeux dit « Permis Rhône Maritime »
    M. François-Michel Lambert attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur l' arrêté en date du 29 octobre 2002, par lequel il a été accordé à la Société anglaise TGS-NOPEC un permis de recherche d'hydrocarbures liquides et gazeux dit « Permis Rhône Maritime » portant sur le sous-sol de la mer au large des départements des Bouches-du-Rhône et du Var pour une durée de trois ans et sur une superficie de 25.000 kms2.

    Cet octroi n'a, bien entendu, pas satisfait aux termes de la Convention d'Aarhus que la France a ratifié le 8 juillet 2002 et qui est entrée en vigueur le 6 octobre 2002. Le 18 juillet 2005, la Société TGS-NOPEC a fait une demande de mutation de ses droits et obligations concernant le Permis de Rhône Maritime, au profit de la société Melrose Mediterranean Limited et, en même temps, a sollicité une prolongation du permis pour une période de 5 années supplémentaires. L'autorisation de mutation ainsi que la prolongation ont été accordés par arrêté du 11 octobre 2006. La première période de prolongation a expiré le 19 novembre 2010. Par courrier du 15 juillet 2010, Melrose Mediterranean Limited (filiale de Melrose Resources Plc) - détenteur du Permis "Rhône Maritime" - a ensuite demandé la prolongation de son permis en 2e période pour une durée de 5 ans, sur une superficie de 9.375 kms2, correspondant à la surface restante après la restitution de 25% des 12.500 kms2 accordé à la Société Melrose, par arrêté du 11 octobre 2006.A ce jour, il n'a pas été statué sur cette demande. Puis, par courrier du 12 octobre 2010, Melrose Resources Plc a rectifié les coordonnées à retenir pour la 2ème période de prolongation par rapport à la superficie octroyée de 12.500 kms2 octroyée par arrêté du 11 octobre 2006, de sorte que la restitution demandée de 25% des 12.500 kms2 restant après la restitution des 50% de la 1ère période d'exploration, est de 3.125 kms2. Par courrier du 21 mars 2011, Melrose Mediterranean Limited et Noble Energie France, conjoints et solidaires, ont déposé une demande d'autorisation de mutation avec cession de 72,5% des parts du Permis « Rhône Maritime » à Noble Energie, à la date du 2 décembre 2010, sous condition suspensive, sur laquelle il n'a pas, non plus, été statué. En outre, par courrier du 12 septembre 2011 à l'en-tête de Noble Energie France, la Société Melrose Mediterranean Limited ayant remis un rapport - tel qu'exigé par l'article 3 de la loi n° 2011-835 - indiquant « clairement que le projet n'implique pas de fracturation hydraulique et ne sera en aucune façon en conflit avec les lois et réglementation françaises » ; ce permis n'a pas été abrogé et est toujours en cours de validité. Enfin, une fusion-absorption de Melrose Resources plc est intervenue ce 10 octobre 2012, par Petroceltic international plc, transaction qui fait craindre qu'une pression s'opère de la part de ce nouvel opérateur.

    Quelle suite le Ministère entend-il donner à la demande du 15 juillet 2010 de prolongation en 2e période du Permis « Rhône Maritime ainsi qu'à la demande de mutation du 21 mars 2011 intervenue entre Melrose Mediterranean Limited et Noble Energie ?

    Une demande d'autorisation relative à la fusion-absorption de Melrose Resources Plc par Pétroceltic a-t-elle été formulée auprès du Ministère, conformément à l'Article 52 du décret 2006-648 ?

    M. Lambert remercie Mme la Ministre pour l'intérêt qu'elle porte au dossier et la réponse qu'elle pourra nous apporter afin de nous éclairer sur ce sujet.



    Mercredi 21 Novembre 2012

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  • La juriste Danielle Favari a pris l'initiative de mettre sur pied cette pétition que je vous demande de relayer, faire circuler,  diffuser partout !

    Nous demandons à François Hollande de prendre ses responsabilités et de dire enfin par arrêté ou décret  "non" à la demande de renouvellement du permis Rhône Maritime !

    Le gouvernement ne doit pas faire l'autruche plus longtemps et mettre fin à ce permis.

    Une action en justice pourrait être envisagé si notre appel n'est pas entendu. Avis aux amateurs et mécènes, aux politiques et associations  ;-) ....

    La petition est par là, c'est facile, un clic, vous pouvez rester anonymes si vous le désirez  :

    http://www.petitions24.net/permis_rhone_maritime__rejet_de_sa_prolongation


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  • ... à mon avis certainement pas aussi vite que Greenpeace voudrait l'affirmer.  


    je vous copie ci-dessous le communiqué de Greenpeace suite aux manifestations du 8 avril (qui malheureusement ont été amputées de la partie 'action en mer' pour cause de 'gros temps' sur la méditerranée.)

    l'article original:  http://energie-climat.greenpeace.fr/succes-de-la-mobilisation-contre-les-projets-de-forages-exploratoires-dhydrocarbures-en-mediterranee

     

    l'article le plus complet concernant la situation "juridico-législative de ce permis abrogé sans l'être"  vient une fois de plus de Pierre Boucaud de Marsactu qui doute , comme moi, de la réalité de l'abrogation du permis. Entre annonce électorale et cafouillages ministeriaux, il fait le point dans cet article. 

    http://www.marsactu.fr/environnement/avis-dentrees-maritimes-sur-le-permis-dexploration-off-shore-27644.html

     

    je signale par ailleurs un article intéressant de Corinne Lepage au sujet de la "déclaration de Caen"  de Nicolas Sarkozy, nous invitant à rester très vigilants. Le petit mot de Sarko ("pas devant les calanques") n'est certainement pas anodin.  http://www.huffingtonpost.fr/corinne-lepage/candidats-repondre-correctement-aux-questions-poses_b_1414989.html

    Succès de la mobilisation contre le projet de forage exploratoire d’hydrocarbures en Méditerranée !

    Greenpeace a participé ce dimanche 8 avril aux côtés de nombreux collectifs et citoyens à la mobilisation organisée dans le Var afin de protester contre le projet offshore “Rhône-Maritime” au large de Marseille. 1500 personnes se sont rassemblées sur une plage située à proximité du Fort de Brégançon, l’une des résidences du Président de la République pendant que 3000 personnes se rassemblaient à la Seyne sur Mer. Greenpeace avait auparavant, le vendredi 6 avril, déployé une banderole géante “Forages : touche pas à ma mer” sur Notre Dame de la Garde à Marseille.

     

    Cette mobilisation est un succès !

    La décision, via publication au Journal Officiel, sur la prolongation du permis d’exploration des sociétés Melrose et Noble Energy, devait paraître aujourd’hui, 11 avril… Et le JO du jour n’en fait aucune mention ! Ce permis ne sera donc pas renouvelé

    La parole citoyenne a donc été entendue par les responsables politiques… C’est une bonne nouvelle, pour les riverains, les pêcheurs et pour l’écosystème , car la zone de forage se trouvait à 30 km du projet de parc national des Calanques et à proximité immédiate du sanctuaire de Pelagos, un vaste espace maritime dédié à la protection des mammifères marins.

    Les signaux restent au rouge !

    La vigilance citoyenne et la mobilisation ont joué un rôle majeur dans cette décision …

    Aujourd’hui, comme demain, elles devront rester en éveil ! Les projets à risque ne manquent pas : le forage profond prévu au large de la Guyane française, projet qui présente de nombreuses similitudes avec celui de Marseille – profondeur du forage, ampleur des dégâts environnementaux en cas d’accident… – sauf que le projet en Guyane est sur le point de se concrétiser cet été.

    Les côtes de la Méditerranée ou de Guyane ne sont pas les seules concernées. L’instruction des permis de pétrole et gaz de schiste en attente a également repris de plus belle dans les ministères concernés. Une liste a été mise en ligne par le ministère du Développement Durable. Quatorze de ces permis sont “arrivés au terme de leur instruction” dont douze en Île-de-France.
    Tout semble mis en œuvre pour ramener doucement la fracturation hydraulique au goût du jour…

    Les forages dangereux : ni ici, ni ailleurs !

    Total n’a toujours pas réussi à colmater la fuite de gaz sur sa plateforme d’Elgin, alors que celle-ci est présentée par l’entreprise comme une référence mondiale en matière de technologie et que ce forage est situé en mer du Nord, une zone exploitée depuis longtemps.

    Hier la mer du Nord et le golfe du Mexique, aujourd’hui la Méditerranée, la Guyane et l’Ile de France … et demain, l’Arctique ?

    Personne ne peut garantir l’absence d’incident grave sur une plateforme de forage. Cette ruée vers l’or noir provoque un emballement climatique irréversible et maintient nos sociétés dans leur addiction au pétrole. Les réserves mondiales s’épuisent : la sortie du pétrole est inéluctable. Avec un prix du baril qui ne cesse d’augmenter, ce sont les citoyens qui paieront, in fine, la facture de l’incurie des gouvernements.


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  • COMMUNIQUÉ DE PRESSE

    COLLECTIF 4C MARSEILLE

     

    NON À L’EXPLORATION ET L’EXPLOITATION

    DES HYDROCARBURES EN MÉDITERRANÉE

     

    2 ans après l’explosion de la plate-forme Deep Horizon

    (golfe du Mexique) (extraction de pétrole)

     

    1 semaine après l’accident de plateforme TOTAL d’ELGIN-FRANKLIN

    au large de l’Ecosse ( extraction de gaz)

     

    1 semaine avant le « TRAFALGAR des PETROLIERS »,

    le 8 avril

    rassemblement maritime et terrestre

    contre les hydrocarbures en mer

    à la Seyne sur Mer et autour du Fort de Brégançon

     

    11 jours avant la décision de l’Etat français (11 avril)

    de reconduite du permis d’exploration accordé

    aux sociétés Melrose Mediterranean Limited et Noble Energy 

    pour l’exploitation d’hydrocarbures à 30km au large de Marseille

     

    le collectif

    Non aux Hydrocarbures en Mer de Marseille

    procédera

    samedi 31 Mars 2012 à partir de 10h,

    sur le quai de la Fraternité du Vieux-Port de Marseille à un

    référendum

    pour évaluer la position des citoyens sur ce projet

    dont l’exploitation est prévue courant 2013.

     

    Peu d’ élus du département ont pris position

    (Michel Vauzelle, président de la région,

    Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille)

    Ce référendum populaire fera prélude à

     l’envoi dès lundi d’un questionnaire à tous les députés, sénateurs et députés européens des Bouches du Rhône les invitant à se positionner face à ce projet

    avant les élections présidentielles et législatives.

     

    Point presse à 11h quai des Belges

    Contact presse François 06 11 05 87 54




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  • Si même TF1 a découvert le sujet des forages en Méditerranée, la journée du 8 avril devrait être un grand  succès ;-)

     

     

     

     

     

    plusieurs sites/blogs de collectifs locaux vous donnent des informations pratiques concernant cette journée de mobilisation, qui sera terrestre et maritime.

    Que tout ceux qui possèdent une embarcation participent à la "chaîne navale" !  (carte ci-dessous)

    http://www.docgazdeschiste83.org/mer/index.htm

    http://www.non-aux-hydrocarbures-en-mer.org/

    http://www.cyberacteurs.org/cyberactions/pdf/affiche_rassemblement_national_8_avril_la_seynesurmer.pdf

     

     

     

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  • Cette action précédemment annoncée a eu un écho médiatique considérable - chez Greenpeace ils savent faire ...

    Il y a d'abord le communiqué de presse:

    Marseille : des citoyens s’enduisent de pétrole pour dénoncer le projet de forage en Méditerranée

    Paris, le 25 février 2012 – À l’initiative de Greenpeace, une cinquantaine de citoyens se sont littéralement enduits de pétrole (en réalité une mélasse inoffensive et biodégradable) sur la plage du Prado, à Marseille, derrière une banderole indiquant ” M. Gaudin : la Méditerranée, vous vous en fichez ?”.

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    L’objectif de cette action est d’interpeller le maire de Marseille sur son silence face au projet de forage profond au large de sa ville.

    En effet, en 2010, la société pétrolière Melrose a effectué une demande auprès du ministère de l’Écologie pour renouveler son permis l’autorisant à rechercher des hydrocarbures liquides et gazeux à une vingtaine de kilomètres au large des côtes de Marseille. Cette zone se trouve à 30 kilomètres du projet de parc national des Calanques et à proximité immédiate du sanctuaire de Pelagos, un vaste espace maritime dédié à la protection des mammifères marins.

    Par ailleurs, l’ouverture de ce nouveau forage serait en contradiction complète avec les objectifs que la France s’est fixés dans le cadre du Grenelle de l’environnement. En effet, notre pays s’est engagé à diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050 par rapport au niveau d’émission de 1990. L’urgence aujourd’hui n’est pas d’autoriser les compagnies pétrolières à courir derrière les dernières gouttes de pétrole, mais plutôt de réduire notre dépendance aux hydrocarbures en changeant progressivement de modèle énergétique.

    Au gouvernement de stopper ce projet !

    Alors que les signes alarmants du dérèglement climatique sont de plus en plus visibles, le gouvernement français doit rejeter cette demande de renouvellement de permis exploratoire à la société Melrose/Nobel Energy, actuellement instruit à la Direction générale de l’Énergie et du Climat. Sur ce dossier, le silence de Jean-Claude Gaudin, maire UMP de Marseille, est très surprenant. Les Marseillais mobilisés aujourd’hui lui demandent de se positionner contre ce projet et d’user de son influence auprès du gouvernement et de la présidence de la République pour obtenir son annulation.

    Un projet absurde et très risqué

    Les conséquences d’un incident de forage à une telle profondeur (- 2 600 mètres pour le projet de Melrose) seraient désastreuses. L’explosion de la plate-forme de forage Deepwater Horizon, en avril 2010, dans le golfe du Mexique, a provoqué le déversement de l’équivalent de près de 16 millions de pleins d’essence dans l’océan Atlantique. Une telle catastrophe écologique au large de Marseille affecterait de manière dramatique l’économie de la région, fondée en partie sur le tourisme et la pêche locale.

    La campagne nationale “Libérons l’énergie !” de Greenpeace

    Greenpeace organise une tournée nationale dans une dizaine de villes françaises afin de sensibiliser et d’impliquer les citoyens français dans le débat sur la politique énergétique de la France. Marseille était la sixième étape de cette tournée qui a déjà mobilisé des milliers de citoyens et plus d’une soixantaine d’associations locales. En savoir plus sur la campagne : www.liberons-energie.fr

     

    ensuite un reportage sur FR3 Provence (dont les liens disparaissent malheureusement très vite)

    et cet article dans la Provence :

     

    Marseille : la colère noire de Greenpeace

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    Publié le dimanche 26 février 2012 à 17H54

    Pour s'opposer aux recherches de pétrole au large de nos côtes, Greenpeace a imaginé hier le pire sur les plages du Prado

    Plages du Prado, hier : les baigneurs ressortent de l'eau couverts de tâches de mazout. L'image est montée par Greenpeacepour alerter les Marseillais et leur maire.

    Plages du Prado, hier : les baigneurs ressortent de l'eau couverts de tâches de mazout. L'image est montée par Greenpeace pour alerter les Marseillais et leur maire.

    Photo Thierry Garro

    Pour 20 euros, Greenpeace s'est offert hier sur les plages du Prado un terrifiant scénario-catastrophe. Le prix d'un grand pot de mélasse, mêlée à du cacao et de l'huile de colza bio, dont une trentaine de militants se sont tartinés le corps avant de poser en lisière du sable et de la mer, sous l'oeil des nombreux photographes. Le titre de la saynète aurait pu être : "Le permis accordé par la France à des sociétés privées pour rechercher des hydrocarbures en profondeur à 30 kilomètres de nos côtés est confirmé en avril par le gouvernement. Un puits est foré, du pétrole ou du gaz jaillit. Et une catastrophe se produit."

    Le titre est un peu long mais à voir les visages graves et barbouillés des écologistes marseillais, on comprend instantanément qu'il s'agit d'une tragédie. L'opposition de Greenpeace n'est pas nouvelle. Le feuilleton dure depuis dix ans. Les risques pour la faune ont déjà été maintes fois évoqués, notamment les espèces hébergées dans les aires marines protégées comme Port-Cros, Scandola, le sanctuaire Pelagos pour mammifères marins ou bien encore les Bouches de Bonifacio. Le milieu marin dans l'emprise du futur Parc des calanques est lui aussi très exposé.

    Le projecteur braqué sur Jean-Claude Gaudin

    D'autres organisations se sont d'ailleurs jointes hier à cette action, sur le sable du Prado : Ecoforum, Attac, Surfrider ou Vélo en ville. Wan Pada - sûrement un pseudonyme - qui tractait hier une sono puissante crachant du Manu Chao dans le sillage de la caravane à deux roues de "Velorution", justifie ce ralliement. "Pourquoi aller chercher des hydrocarbures là où il n'y en a pas pour des voitures que l'on n'utilise pas. Déjà un demi-million de véhicules à Marseille, bientôt plus que d'habitants. Du pétrole, on n'en a pas besoin, juste un peu pour fabriquer les pneus de nos roues." 

    La vraie nouveauté est le projecteur braqué sur Jean-Claude Gaudin, "sous sa double casquette". Selon Cyrille Cormier (Greenpeace-France), "le maire de Marseille se doit de prendre position compte tenu des risques que l'exploitation du gisement ferait peser sur la population. Or, il est totalement silencieux sur le sujet. Comme responsable du groupe UMP au Sénat, il est garant des engagements pris par la France en matière de réduction des émissions de gaz à effets de serre. Son silence est perturbant : nous l'interprétons comme un recul du gouvernement."

    Une manifestation contre le nucléaire cette semaine à Lyon

    Une pression mise sur l'élu marseillais (lui et son adjoint concerné par ce dossier étaient hier injoignables) alors que le permis d'exploration doit être prolongé - ou annulé - à l'échelon ministériel avant l'élection présidentielle.

    La séance photo terminée, les militants débarbouillés à l'eau froide et au savon, la caravane "Libérons l'énergie" aurait pu directement partir pour Lyon ou une autre manifestation ciblera cette semaine le nucléaire. Plutôt que de jeter le fond du pot de mélasse, un petit commando s'est passé une deuxième couche avant de se pointer à l'Hôtel de ville pour interpeller une nouvelle fois le premier magistrat. Ils y ont trouvé porte close.

     
    A voir aussi ces photos prises par Guillaume Ferrari de Greenpeace

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    et une vidéo tournée par "Charlotte Ramette"




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  • Communiqué de presse du 14.02.2012

     

    Les associations et fondations signataires de ce communiqué de presse demandent au gouvernement de ne pas renouveler le Permis Rhône Maritime et d’effectuer ainsi un geste fort en faveur de la cohérence de son action pour la protection de la Méditerranée depuis 50 ans, et plus largement de décréter un moratoire sur l’ensemble des prospections d’hydrocarbures en cours.


    La Méditerranée, mer fragile et protégée

    La Méditerranée est menacée. Mer fragile, semi-fermée, elle est d’une très grande richesse en termes de biodiversité et abrite un très grand nombre d’espèces endémiques. Ces raisons ont conduit l'État, depuis plus de cinquante ans, à multiplier les zones de protection (Parc national de Port-Cros, projet de Parc national des Calanques, réserve de Scandola en Corse, Parc naturel marin du Golfe du Lion créé en octobre dernier, sanctuaire international Pelagos de protection des cétacés, zones Natura 2000 en mer…). Une Zone de Protection Écologique (ZPE) a même été créée en 2003 pour interdire les rejets illicites des navires et réduire la pollution au large de ces zones protégées.

    La recherche offshore ultraprofond d’hydrocarbures : le Permis Rhône Maritime

    Depuis 2000 un Permis exclusif de recherches d'hydrocarbures liquides ou gazeux P569 dit de Rhône Maritime a été accordé sur une zone de plusieurs milliers de km2 à quelques kilomètres seulement au large des côtes provençales, en plein milieu de la ZPE. Après plusieurs changements de titulaires et une campagne sismique menée en 2010 et entachée d’irrégularités le renouvellement de ce permis est actuellement à l'instruction pour sa 3e et dernière période (19/11/2010-19/11/2015) auprès d'Éric Besson ministre de l’Industrie, chargé des Mines.

    Des projets de forages à quelques km des côtes, 1000m plus profond que la plateforme Deepwater Horizon de BP qui a causé la marée noire dans le golfe du Mexique

    Si ce renouvellement est accordé, le nouveau titulaire principal du Permis, Noble Energie France SAS, réalisera une campagne sismique 3D dont les ondes sonores très puissantes sont extrêmement nocives pour les cétacés. Mais surtout il entreprendra dès 2013 trois forages tests en offshore ultraprofond (-2600m) du type du tristement célèbre Deepwater Horizon à quelques kilomètres seulement des côtes françaises. Outre Deepwater Horizon (BP, -1500m) dans le golfe du Mexique, une plateforme de la Shell (gisement Bonga) a causé une marée noire de grande ampleur le 17 décembre dernier dans le golfe de Guinée par - 2500m.Un sous-sol naturellement instable :des tremblements de terre à proximité et dans la zone du Permis

    Deux épicentres de séismes ont été enregistrés par le Réseau national de surveillance sismique en 2005 en plein milieu de la zone du Permis. Un autre séisme de magnitude 5.2 s’est produit le 7 juillet 2011 dont l’épicentre était à proximité de la zone.

    Nul ne peut prétendre maîtriser quoi ce soit par de telles profondeurs dans une zone naturellement instable.

    Les risques de dommages irréversibles à l’environnement sont fondés dès lors qu’il s’agit d’hydrocarbures et quelle que soit leur nature liquide ou gazeuse. Les pollutions et les risques d’accident inhérents à l’exploitation et à la maintenance d’une plateforme d’hydrocarbures constitueraient une catastrophe majeure pour l’économie touristique et les activités liées à la pêche et l'aquaculture des trois régions méditerranéennes françaises.

    Pour les signataires, l’exploitation d’hydrocarbures, toujours plus loin des côtes, toujours plus profonde, retarde la nécessaire transition énergétique que nous devons engager sans plus tarder et remet en cause les politiques de lutte contre le réchauffement climatique. L’avenir énergétique français, c’est la sobriété, l’efficacité énergétique et le développement massif des énergies renouvelables dans les territoires.

    Les associations et fondations signataires restent vigilantes et se réservent le droit d’engager tout moyen juridique pour obtenir l’annulation du renouvellement du Permis Rhône Maritime en se fondant notamment sur les irrégularités qui entachent ce dossier.

    Le communiqué en pdf avec la liste des associations signataires     


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  • Et un de plus !

    Après le conseil scientifique du Parc National de Port Cros, c'est  le GIP (Groupement d'intérêt public) des Calanques de Marseille qui donne un avis défavorable (à l'unanimité) concernant  la demande de permis de recherches d'hydrocarbures au large de Marseille, formulée par la société Noble Energy.

    A noter que le président du GIP, Monsieur Guy Teissier, est de la même famille politique que notre ministre de l'environnement.

    Le texte de l'avis sous forme de pdf se trouve sur le site du GIP :    http://www.gipcalanques.fr/  

     

    Article de la Marseillaise du 21 janvier 2012:


     2012_01_21-gipcalanques_petrole-lamarseillaise.jpg


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  • ... une nouvelle lettre adressée à notre ministre NKM (dans le lien) et un communiqué de presse que nous vous reproduisons ci-dessous. Que les efforts conjugués de tous les acteurs puissent porter leurs fruits ....

     

    Non aux explorations d'hydrocarbures en Méditerranée !

     

     

    Madame Kosciusko-Morizet, Ministre de l’Ecologie et du Développement durable,

    ne peut rester insensible et sourde face aux menaces écologiques et aux demandes citoyennes et scientifiques argumentées, ni aux conventions et directives européennes signées par la France, dans le sens de la protection des espaces marins remarquables !

     

    Considérant l’incommensurable richesse environnementale mais aussi de civilisation qu’offre le Mare Nostrum,

    sa biodiversité remarquable qui en fait une zone privilégiée pour la reproduction des espèces ;

    considérant la fragilité du milieu marin dans cette mer fermée, déjà menacée par le trafic et la pollution ;

    considérant les avis inquiets et argumentés des comités scientifiques des réserves marines en bordure de la zone de prospection ;

    considérant enfin toutes les conventions et directives européennes allant dans le sens de la protection des milieux marins et du littoral,

    Madame la Ministre ne peut décemment pas autoriser les prolongations des permis de prospection d’hydrocarbures en Méditerranée !

     

    Un permis exclusif de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux « Rhône Maritime » a été accordé en 2002 pour une durée de 5 ans, sur une superficie de 25 000km2, au large des départements des Bouches-du-Rhône et du Var, à 24 kms de nos côtes. Ce permis a été prolongé jusqu’en 2010 et sa mutation a été autorisée au profit de la société « Melrose Mediterranean Limited », pour une superficie de 12.500 km2.

     

    Une demande de nouvelle mutation (au profit des sociétés Melrose Mediterranean Limited et Noble Energie France) et de prolongation du permis « Rhône maritime » est en cours d’instruction dans les services de l’Etat ! Cette demande porte sur une durée de 5 ans et sur une superficie de 9375 km2. Le périmètre sollicité se situe sur le plateau continental, au large des départements des Bouches-du-Rhône et du Var. La demande a pour objet la prolongation de prospections sismiques 2D, avec extension probable à une prospection 3D pendant les 2e et 3e trimestres 2012, avant de réaliser un ou plusieurs forages de prospection à partir de fin 2013.  

     

    Le danger est triple : pollution sonore, danger sismique et risque de pollution par hydrocarbures.

     

    Il est en effet aujourd’hui prouvé que les ondes utilisées pour les prospections perturbent significativement les mammifères marins. Or ces prospections sont effectuées à proximité de nos espaces marins protégés : le sanctuaire PELAGOS, le parc national de Port-Cros, le parc marin de la Côte Bleue ou le futur parc national des Calanques.

    Des études ont prouvé qu’en cas de pollution d’hydrocarbures, les côtes de la Corse et de Sardaigne seraient touchées.


    Députés européens, conseillers de l’Assemblée de Corse, élus régionaux PACA, associations et conseils scientifiques d’importance, attendent de la Ministre des réponses à leurs courriers et inquiétudes !

     

    L’Assemblée de Corse a en effet voté à l’unanimité le 29 juillet 2011 une délibération demandant au gouvernement de suspendre l’autorisation d’explorations pétrolières.

    Le Conseil Régional PACA a également voté dans le même sens un vœu, porté par le groupe EELV, lors de l’Assemblée Plénière du 16 décembre 2011 . 

    N’ayant reçu de réponse à notre courrier daté de décembre 2010, le groupe EELV vient de réitérer un courrier similaire , espérant cette fois plus de considération et de bon sens écologique de la part du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable.

     

     

    Le groupe EELV/Poc du Conseil Régional PACA

     

    http://paca.elus-ecologistes.fr/themes/environnement-energie-biodiversite-littoral/energie-s/7947-non-a-la-recherche-d-hydrocarbures-au-large-de-nos-cotes/


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  • l'UICN est "l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature". La commission d'experts de son comité français vient de publier sa position concernant les forages offshore. Nous la publions ci-dessous avec grand plaisir car elle correspond à tout point à la notre !

    Cela commence à faire du monde qui se prononce contre ces projets de forages. Le gouvernement en tiendra compte ? Pour l'instant il a l'air de faire l'autruche en attendant le résultat des prochaines élections.

    Position sur les forages pétroliers offshore en Méditerranée

    Après avoir pris position contre les forages pétroliers offshore en Guyane lors de son dernier congrès en juin 2011, le Comité français de l’UICN exprime également son opposition sur la réalisation d’un projet de forage exploratoire au large du parc national de Port-Cros et du futur parc national des Calanques.



    Forages pétroliers offshore en Méditerranée

    RAPPELANT la fragilité écologique et l’importance socio-économique des milieux naturels marins et côtiers de la Méditerranée ;

    RAPPELANT PAR AILLEURS le rôle important que jouent les écosystèmes marins et côtiers en fournissant des biens et services tels que la régulation du climat, la fourniture d’eau, l’atténuation des effets des catastrophes naturelles et la sécurité alimentaire ;

    CONSIDÉRANT les importantes pressions dont font déjà l’objet les écosystèmes méditerranéens,

    RAPPELANT que la demande portée par la société Melrose de prolongation du permis de recherche exclusive d’hydrocarbures liquides et gazeux concerne un secteur situé à moins de 50 km du Parc National de Port Cros, du sanctuaire Pelagos et du futur Parc National des Calanques, appartenant aux plus hauts sites naturels marins et côtiers français ;

    CONSIDÉRANT que les travaux prévus par la société Melrose comprennent un forage exploratoire qui pourrait intervenir rapidement, alors que le rapport présente des lacunes importantes dans la rigueur des mesures de précaution mises en œuvre et la qualité scientifique des observations ;

    RAPPELANT que le parc national de Port Cros, en qualité d’établissement public et d’animateur de la partie française de Pelagos, s’appuyant sur un avis défavorable de son Conseil scientifique, a émis les plus vives réserves quant à une possibilité de forage exploratoire ;

    CONSIDÉRANT donc que les écosystèmes marins et côtiers sont susceptibles de subir un impact majeur en relation avec l’exploitation pétrolière ;

    CONSIDÉRANT EGALEMENT les conséquences non maîtrisables qu’aurait un tel accident sur les milieux naturels, les ressources marines et sur les populations littorales ;

    CONSIDÉRANT que le monde est confronté à des changements climatiques globaux qui entraînent une perte croissante de biodiversité et que l’exploitation non durable des ressources naturelles, au-delà de leur capacité de régénération, est une cause fondamentale des changements climatiques et exacerbe ses effets sur la biodiversité ;

    RAPPELANT que, pour répondre à la fois au défi du réchauffement climatique et à la raréfaction progressive des énergies fossiles, la France s’est engagée dans le développement des énergies renouvelables et que la poursuite de ces travaux menaçant de hauts lieux du patrimoine naturel français est contradictoire avec les annonces faites dans le cadre du Grenelle, du fait des concentrations élevées de dioxyde de carbone rejetées dans l’atmosphère par l’exploitation et l’utilisation du pétrole ;

    Le Comité français de l’UICN demande au gouvernement français de :

    REFUSER la demande de la société Melrose de prolongation du permis de recherche exclusive d’hydrocarbures liquides et gazeux ;

    RENFORCER la politique d’économie d’énergie et le soutien aux énergies renouvelables compatibles avec la sauvegarde de la biodiversité en France ;

    ENCADRER le développement des politiques et des projets énergétiques, en :

    • appliquant le principe de précaution pour les milieux naturels les plus sensibles,

    • renforçant le travail scientifique préalable à la prise de décision des projets d’aménagement ou d’exploitation des milieux ou ressources naturels,

    • exigeant une application exemplaire de la réglementation, avec des études d’impacts complètes sur la biodiversité et le respect du principe « éviter, réduire, compenser »,

    RENFORCER sur ce thème la concertation avec l’ensemble des acteurs de la société civile, notamment avec les associations de protection de la nature et les gestionnaires d’espaces naturels.


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  • les élus d'Europe Ecologie-Les Verts du conseil régional PACA ont proposé et fait voter le voeu suivant :

     

    Un permis de recherche d’hydrocarbures en Méditerranée a été accordé non loin de plusieurs aires marines protégées. Nous avions déjà écrit à la Ministre de l’Environnement l’année dernière. Nous venons de faire voter un voeu en Assemblée plénière du Conseil régional PACA pour l’arrêt de ces recherches, adopté par la majorité (PS-Fdg-EELV, abstention UMP et FN).

    Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur
    Assemblée plénière du 16 décembre 2011

     VŒU Déposé par le groupe Europe Ecologie- les Verts- Partit Occitan

     NON A LA PROLONGATION DU PERMIS DE RECHERCHE D’HYDROCARBURES LIQUIDES OU GAZEUX DIT PERMIS « RHÔNE-MARITIME »

     Un permis exclusif de recherche d’hydrocarbures liquides ou gazeux « Rhône Maritime » a été accordé en 2002 pour une durée de 5 ans, sur une superficie de 25 000km2, au large des départements des Bouches-du-Rhône et du Var, à 24 kms de nos côtes. Ce permis a été prolongé jusqu’en 2010 et sa mutation a été autorisée au profit de la société « Melrose Mediterranean Limited », pour une superficie de 12.500 km2

     Une demande de nouvelle mutation (au profit des sociétés Melrose Mediterranean Limited et Noble Energie France) et de prolongation du permis « Rhône maritime » est en cours d’instruction dans les services de l’Etat. Cette demande porte sur une durée de 5 ans et sur une superficie de 9375 km2. Le périmètre sollicité se situe sur le plateau continental, au large des départements des Bouches-du-Rhône et du Var. La demande a pour objet la prolongation de prospections sismiques 2D, avec extension probable à une prospection 3D pendant les 2e et 3e trimestres 2012, avant de réaliser un ou plusieurs forages de prospection à partir de fin 2013.

     Le danger est triple : pollution sonore, danger sismique et risque de pollution par hydrocarbures.

     Il est en effet aujourd’hui prouvé que les ondes utilisées pour les prospections perturbent significativement les mammifères marins. Or ces prospections sont effectuées à proximité de nos espaces marins protégés : le sanctuaire PELAGOS, le parc national de Port-Cros, le parc marin de la Côte Bleue ou le futur parc national des Calanques.

     Le Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur tient également à souligner les risques de pollution par hydrocarbures liés à un projet d’exploitation dans la zone du permis. Le forage serait réalisé en eau profonde, à plus de 1500m, dans des zones sismiques importantes. Or le niveau de maîtrise technique est encore aléatoire, comme nous l’a rappelé l’ampleur du désastre lors de l’accident de la plateforme BP dans le Golfe du Mexique en avril 2010, avec plus de 800 millions de litres d’hydrocarbures déversés.

     Considérant les risques actuels d’impacts particulièrement nuisibles sur la faune,

    Considérant les risques futurs associés à la poursuite du projet par la réalisation de forages d’exploration d’hydrocarbures (conséquences possibles sur la faune et la flore, sur les activités économiques et sur la santé publique des habitants de notre région),

    Considérant que le vrai défi est aujourd’hui de trouver des alternatives crédibles aux énergies fossiles, de développer les énergies renouvelables et de faire des économies d’énergie,

     LeConseil Régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur demande au Ministre de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement et au Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie :

    - De mettre un terme définitif aux demandes de mutation et de prolongation du permis « Rhône maritime », en cours d’instruction dans les services de l’Etat.


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