• satelitte NASA janvier14pollution pluies

    Source : "observatoire NASA"   Les pluies du 20 et 21 janvier 2014 laissent des "panaches" de boues et de polluants sur des dizaines de kilomêtres, impressionant et inquiétant !

     

    Les récentes intempéries dans le Var et les Alpes Maritimes ont fait comme d’habitude  « la Une »  des médias  pour certains aspects   spectaculaires   de ce qui n’était dans le fond qu’un simple épisode pluvieux un peu conséquent: éboulements, voitures emportées, habitants en détresse.

    Nos amis de « Reporterre » ont  bien souligné le caractère si peu « naturel » de cette catastrophe :( http://www.reporterre.net/spip.php?article5287 ) artificialisation des sols, canalisation des ruisseaux, bétonnage … la responsabilité de l’homme est évident, au moins pour l’aggravation d’un phénomène naturel.

    De manière connexe, je tiens à attirer l’attention sur un autre aspect, trop peu traité, de ces épisodes pluvieux. : les conséquences désastreuses pour la mer !

    Les pluies de ruissellement sont une véritable plaie pour la  Méditerranée, d’autant plus que    lorsqu’elles sont conséquentes comme à la mi-janvier 2014 sur le sud-est de la France.

    On estime que 80% de la pollution de la Méditerranée est d’origine terrestre et produite par l’homme.

    Ne sont pas en cause uniquement les communes littorales. Bien en amont, toutes les pollutions terrestres sont recueillies par les cours d’eau des bassins versants.

    Il faut bien se mettre dans la tête que tout finit dans la mer :

    -         les produits utilisés dans l’agriculture, engrais, pesticides..

    -          les résidus industriels comme les métaux lourds

    -          les rejets des automobiles : tout ce que crachent les pots d’échappements    forme  une fine pellicule d’hydrocarbures sur l’ensemble des routes , parkings, surfaces commerciales. Sans oublier les poussières des freins et  pneumatiques….

    -         Les résidus des stations d’épuration – d’autant plus qu’elles débordent souvent en cas de fortes pluies.

    -         Les limons et particules de terres ne présentent pas de toxicité à proprement dite, mais peuvent avoir des effets négatifs sur les écosystèmes côtiers par étouffement de la flore.

    -         De manière générale tous les déchets de la civilisation, du débris de plastique au  filtre du mégot de cigarette

     

    Qui analyse l’eau en dehors de l’été ? Personne.

    Les  communes littorales sont souvent confrontées à ces pollutions, mais s’en préoccupent surtout en période estivale et majoritairement pour la pollution bactérienne due aux eaux usées. Les fréquentes interdictions de baignade en pleine période touristique, comme par exemple  à Marseille ou La Ciotat , sont du plus mauvais effet ….

    Lorsqu’on cherche des analyses de la qualité de l’eau en dehors de cette période de l’année, on ne trouve …. rien !

    L’association Surfrider a bien analysé la situation :  les normes des eaux de baignade deviennent de plus en plus strictes, mais les analyses sont de moins en moins complètes, exit les polluants chimiques ou les hydrocarbures …..

    http://blog.surf-prevention.com/2011/06/14/qualite-eau-de-baignade-nouvelles-normes/

     

    Alors, que faire ?

    Il n’y a aucune recette miracle et il sera difficile de revenir en arrière en ce qui concerne le ruissellement. Les autorités prennent lentement conscience du sujet, en imposant par exemple les bassins de rétention d’eau lors de nouvelles constructions d’immeubles ou de lotissements.

    La très officielle Agence de l’Eau vient de lancer en janvier 2014 un appel à projets concernant la pollution fluviale :

    http://www.eaurmc.fr/pollutionpluviale

    Il existe également des dossiers très techniques concernant les ouvrages de protection de la ressource en eau au niveau de la pollution d’origine routière :

    http://www.cete-aix.fr/imgarea/Cotita%20CCR%20OUV_PROTEC%20EAUX.pdf

    Le clou est le « protocole d’accord européen concernant la pollution terrestre de la Méditerranée » , datant de 1980. Ce protocole est très bien écrit, mais   soit insuffisant, soit non-appliqué :

    http://new.eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:21983A0312%2801%29&from=EN

    Allons, Mesdames et Messieurs les décideurs, encore un petit effort. !

    Mais n’oublions pas que nous aussi, individus polluants à notre petite échelle, sommes  également responsables

     


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  • Le collectif  "Objectif Transition" s'intéresse particulièrement à la thématique de la sécurité maritime liée au trafic grandissant  de bateaux surdimensionnés et/ou dangereux ainsi qu'à la problématique des forages off-shore.

    Dans ce cadre et suite à notre combat contre le permis "Rhône Maritime" nous nous sommes rendu compte qu'il n'existe pas de liste ni de carte recensant les sites de forages en Méditerranée.

    Les raisons  de cette confidentialité doivent être multiples,   sécuritaires et politiques.

    Que cela ne tienne ! Nous allons tenter de la faire nous même - et peut-être grâce  à votre aide.

    Le sénateur Roland Courteau parlait dans son rapport sur la Méditerranée de 62 sites de forages, dont certains proche de la vétusté, d'autres sources parlent de plus de 200 !

    A l'heure actuelle nous avons identifié 25 plateformes en activité en Méditerranée et comptons bien en trouver d'autres. C'est un travail de fourmi  et de détective.... Merci aux "spécialistes" de nous faire part de leurs connaissances, tuyaux ou sources utiles par notre rubrique 'contact'.

    Rappelons ici que la Méditerranée est une mer fermée qui ne supporterait pas un accident majeur. Le risque Zéro n'existe  pas, l'actualité nous le montre trop souvent. 


    Accédez à la carte interactive directement sur le site de "Objectif Transition"

    carte-forages.JPG


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    Mediterranean Cyclone 07 oct 1996 1202Z    (cyclone en octobre 1996, wikipédia)

     

    Ouragan, tempête tropicale, cyclone ...  qu'importe l'appelation (probablement scientifiquement peu juste), Cleopatra est un phénome méteorologique exceptionnel qui vient de faire une vingtaine de victimes en Sardaigne.

    Il y en a toujours eu et il y en aura encore. Le problème consiste dans la probable multiplication de ces tempêtes automnales et de notre non- préparation à celles-ci.

    Forces de sécurité débordées, urbanisation littorale non adaptée, moyens d'alerte insuffisants.

    La Sardaigne vient de le payer chèrement, mais je pense que si une telle tempète accompagnée de déluge (tout de même 440 mm d'eau dans la journée) venait à s'abbatre sur la Corse, le résultat ne serait guere différent.

    Le bouleversement climatique auquel nous sommes en train d'assister s'accompagne également d'une augmentation de la température de la Méditerranée et d'une montée du niveau de la mer, maintenant mesurable.

    Il y aura donc un nombre grandissant de "Cleopatras".
    Pour le sujet qui me préoccupe depuis trois années, c'est à dire les forages de pétrole off-shore en Méditerranée, je lance  un message d'alerte afin que les pays du pourtour méditerranéen prennent en compte cette nouvelle donne. Il s'agit de démanteler les plateformes les plus fragiles, de sécuriser davantage les plateformes existantes et de ne plus en construire de nouvelles.

    La Méditerranée n'est pas encore le Golfe du Mexique en termes de fréquence de cyclones, mais le moindre accident y aurait des conséquences encore bien plus dramatiques. Le renforcement de la reglementationlink européenne  dans ce domaine est un bon pas en avant, mais le risque zéro n'existera pas.

     

     


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  • Déjà 500 millions de Dollars d'investissements .... Après un premier forage prometteur, le consortium qui poursuit les recherches de pétrole-offshore au large de la Guyane vient d'avouer son quatrième échec succesif.

    "Objectif Transition" se rejouit vivement de cet échec et demande au gouvernement de ne plus accorder de nouveau permis dans la zone. Il est temps de tourner la page  ....

     

    http://www.guyaweb.com/forage-nouvel-echec/

     

    l'article de Guyaweb :

    ar le dans Forage : nouvel échec

    Un communiqué de presse international adressé par la Northpet, actionnaire minoritaire du consortium pétrolier (Total, Shell, Tullow, Northpet) vient d’annoncer l’échec du forage en cours GM-ES5. (Selon Gilles Amiard de Shell France, “généralement ni Total ni Shell ne communiquons, mais pour Northpet compte-tenu de leur portefeuille d’activité il est généralement plus important pour eux de communiquer le plus vite possible“).

    Extrême prudence de Shell sur la poursuite du programme d'exploration. Ici Gilles Amiard, porte-parole du pétrolier en Guyane.

    Arrivées à 6460 mètres de profondeur, les techniques ont décidé ce mercredi de stopper l’ouvrage ne trouvant aucune trace d’hydrocarbures. C’est le cinquième échec consécutif sur le permis Guyane Maritime.

    Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Le puits GM-ES 5 avait été entrepris à seulement 7 kilomètres du puits Zaedyus – qui atteignait en 2011 une poche d’or noir brut – afin d’optimiser les chances de trouver de l’or noir. Mais rien. Une nouvelle déception, après celle consécutive à l’avortement du 4e forage en juillet, qui était censé découvrir un gisement distinct à celui de 2011.

    En Guyane, cette annonce aura l’effet d’une douche glacée pour certains membres du monde politique et économique qui avaient entrevu dans la découverte de 2011 des perspectives juteuses. “On continue malgré tout le travail de façon à se préparer pour une éventuelle demande de nouveaux forages, plutôt dans la zone centrale (sur le programme 2011-2013, le consortium sondait la zone Est du permis Guyane Maritime) et finir d’analyser les données sismiques 2012” nous répond Gilles Amiard. “En terme d’actions initiées on continue toujours à travailler avec les étudiants, et on maintient notre programme d’apprentissage, on continue à supporter la commission [qui pourrait se réunir désormais non plus tous les deux mois, mais tous les trois mois]” s’est voulu rassurant le porte-parole.

    Il y a quelques mois, Shell comme Tullow évoquaient la difficulté de trouver au bon endroit les poche de brut. Sont-ils toujours aussi confiants au lendemain du cinquième échec consécutif ? “Malheureusement oui, le taux de réussite est toujours autour de 20%. Sur cinq puits forés : un positif, on est dans la statistique, c’est la vie de l’exploitation dans une zone qui n’a pas encore révélé tous ses potentiels. On sait qu’il y a du pétrole mais il faut maintenant comprendre comment il s’est déplacé“. Et pour ce faire, les données sismiques recueillies en 2012 vont être passées au crible.

    Le consortium risque-t-il de s’étioler faute de gisement retrouvé ? “Je ne pense pas parce que tout le monde croit au potentiel, simplement il faut se laisser le temps de ne pas forer n’importe où et avoir le maximum de chance” nous répond Shell.

    Une défaite cuisante qui fait dire au consortium que “2014 sera une année blanche en terme d’opération” (Les Echos du 13/11). Selon le quotidien, “Le coût total du programme d’exploration avait été évalué autour de 500 millions de dollars“.


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  • Le 27.11.2012 le député François-Michel Lambert posait une question écrite au gouvernement au sujet du statut juridique très incertain du permis Rhône Maritime. Totalement hors délai, la réponse du Ministère vient enfin d'être publiée au Journal Officiel du 10 septembre 2013.

    Je vous reproduits ci-dessous pour mémoire la question, suivie de la réponse officielle.

    Nous n'y apprenons pas grand chose de nouveau en rapport avec la réponse orale de l'ex-ministre Delphine Batho au printemps dernier. L'argumentaire reste le même : le permis n'est pas valide parce qu’il n'aurait pas du être délivré ;-)

    Je note que le mot "annulation" n'est pas utilisé, le permis a seulement été "retiré de la liste des permis valides".

    Et il y a un grand oubli dans cette réponse : Elle n'informe pas sur le fait que les Cie Melrose et Noble ont déposé un recours au Tribunal Administratif de Cergy. Ces compagnies ne se laisseront pas faire et convaincre par l'argumentaire du Ministère. Le dossier "Rhône Maritime" est donc encore bel et bien sur la table.

     

     

    14ème législature

    Question N° : 11780 de M. François-Michel Lambert ( Écologiste - Bouches-du-Rhône ) Question écrite
    Ministère interrogé > Écologie, développement durable et énergie Ministère attributaire > Écologie, développement durable et énergie
    Rubrique > énergie et carburants Tête d'analyse > recherche Analyse > permis d'exploration d'hydrocarbures. mise en oeuvre. Var
    Question publiée au JO le : 27/11/2012 page : 6891
    Réponse publiée au JO le : 10/09/2013 page : 9451
    Date de changement d'attribution : 03/07/2013
    Date de signalement : 19/02/2013

    Texte de la question

    M. François-Michel Lambert attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur l'arrêté en date du 29 octobre 2002, par lequel il a été accordé à la société anglaise TGS-NOPEC un permis de recherche d'hydrocarbures liquides et gazeux dit « permis Rhône Maritime » portant sur le sous-sol de la mer au large des départements des Bouches-du-Rhône et du Var pour une durée de trois ans et sur une superficie de 25 000 km². Cet octroi n'a, bien entendu, pas satisfait aux termes de la Convention d'Aarhus que la France a ratifié le 8 juillet 2002 et qui est entrée en vigueur le 6 octobre 2002. Le 18 juillet 2005, la société TGS-NOPEC a fait une demande de mutation de ses droits et obligations concernant le permis de Rhône Maritime, au profit de la société Melrose Mediterranean Limited et, en même temps, a sollicité une prolongation du permis pour une période de 5 années supplémentaires. L'autorisation de mutation ainsi que la prolongation ont été accordées par arrêté du 11 octobre 2006. La première période de prolongation a expiré le 19 novembre 2010. Par courrier du 15 juillet 2010, Melrose Mediterranean Limited (filiale de Melrose Resources Plc) - détenteur du Permis "Rhône Maritime" - a ensuite demandé la prolongation de son permis en 2e période pour une durée de 5 ans, sur une superficie de 9 375 km², correspondant à la surface restante après la restitution de 25 % des 12 500 km² accordé à la société Melrose, par arrêté du 11 octobre 2006. À ce jour, il n'a pas été statué sur cette demande. Puis, par courrier du 12 octobre 2010, Melrose Resources Plc a rectifié les coordonnées à retenir pour la 2e période de prolongation par rapport à la superficie octroyée de 12 500 km² octroyée par arrêté du 11 octobre 2006, de sorte que la restitution demandée de 25 % des 12 500 km² restant après la restitution des 50 % de la 1ère période d'exploration, est de 3 125 km². Par courrier du 21 mars 2011, Melrose Mediterranean Limited et Noble Energie France, conjoints et solidaires, ont déposé une demande d'autorisation de mutation avec cession de 72,5 % des parts du permis « Rhône Maritime » à Noble Energie, à la date du 2 décembre 2010, sous condition suspensive, sur laquelle il n'a pas non plus été statué. En outre, par courrier du 12 septembre 2011 à l'entête de Noble Energie France, la société Melrose Mediterranean Limited ayant remis un rapport - tel qu'exigé par l'article 3 de la loi n° 2011-835 - indiquant « clairement que le projet n'implique pas de fracturation hydraulique et ne sera en aucune façon en conflit avec les lois et réglementation françaises » ; ce permis n'a pas été abrogé et est toujours en cours de validité. Enfin, une fusion-absorption de Melrose Resources plc est intervenue ce 10 octobre 2012, par Petroceltic international plc, transaction qui fait craindre qu'une pression s'opère de la part de ce nouvel opérateur. Il souhaiterait savoir quelle suite le ministère entend donner à la demande du 15 juillet 2010 de prolongation en 2e période du permis Rhône Maritime ainsi qu'à la demande de mutation du 21 mars 2011 intervenue entre Melrose Mediterranean Limited et Noble Energie ; et si une demande d'autorisation relative à la fusion-absorption de Melrose Resources Plc par Pétroceltic aurait été formulée auprès du ministère, conformément à l'article 52 du décret 2006-648. Il la remercie pour l'intérêt qu'elle porte au dossier et la réponse qu'elle pourra nous apporter afin de nous éclairer sur ce sujet.

    Texte de la réponse

    Dans un premier temps, par courrier du 15 juillet 2010, Melrose Mediterranen Limited, société détentrice du permis de recherches exclusives dit « permis de Rhône maritime » a demandé la prolongation de ce permis, pour une superficie de 9 375 km3, surface qu'elle a ensuite rectifiée. Puis, dans un second temps, par courrier du 21 mars 2011, les sociétés Melrose Mediterranen Limited et Noble energy ont demandé la mutation de ce permis au profit de la société Noble devenue détentrice par cession de 72,5 % des parts de ce permis. Il a bien été statué sur ces demandes de prolongation puis de mutation qui sont intervenues dans un contexte juridique particulier. En effet, le périmètre de ce permis portait sur une zone qui se trouvait, à l'époque où ces demandes ont été formées, comprise dans la zone de protection écologique (ZPE) instituée, à titre provisoire, afin de lutter contre les dégazages sauvages des navires en Méditerranée. Or, à la différence d'une zone économique exclusive (ZEE), l'État français ne détenait, dans cette zone de protection, aucun droit de souveraineté lui permettant d'autoriser l'exploration, à fortiori l'exploitation, des ressources du sous-sol. En outre, dans cette zone de protection écologique, les activités minières étaient interdites. Au moment où les demandes ont été faites, les autorités françaises étaient en conséquences tenues de rejeter ces demandes comme irrecevables, au regard du droit applicable dans cette zone. Les règles du code minier n'étant par définition pas applicables à ce permis, ce sont les règles de rejet de droit commun qui s'y appliquaient. Il y a donc lieu de retenir que ces demandes ont fait l'objet d'un rejet implicite dans un délai de deux mois suivant leur dépôt. Aucune circonstance de fait ou de droit, en particulier le fait qu'un précédent permis ait été délivré ou que la zone économique exclusive sur laquelle l'État français peut exercer des droits économiques ait été finalement délimitée postérieurement à ces demandes, n'est de nature à changer le statut de ces demandes rejetées implicitement. C'est pourquoi ce permis a été retiré de la liste des permis en cours de validité disponible sur le site du ministère.

     

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  • La Méditerranée, comme beaucoup d’autres endroits sur notre planète souffre d’un développement économique  non-maitrisé et de l’incapacité politique d’aller vers cette maitrise.

     

    Le constat est clair et limpide comme l’eau au large de Porquerolles : la Méditerranée souffre de l’urbanisation, des pollutions diverses, de la démographie galopante, de surpêche, du réchauffement climatique ….

    Le rapport sur ce sujet, dit « rapport Courteau »,  du Sénateur M  Roland Courteau publié en 2011 et approuvé par l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques (OPECST)  est une référence unanimement saluée. Il passe en revue sur 160 pages les dangers qui pèsent sur notre « belle bleue », du dégazage aux PCB, en passant par la surpêche, les pesticides, le traitement des eaux usées, les forages off-shore,  l’urbanisation de ses côtes, les macro- et micro-déchets, le réchauffement des eaux  etc. etc. …et donne quelques pistes pour améliorer la situation.  Il en existe une version de synthèse de 8 pages, idéale  à lire à la plage, les pieds dans l’eau de moins en moins limpide  ….  http://www.senat.fr/rap/r10-652/r10-652-syn.pdf

     

    Quelques chiffres en passant pour donner le tournis :

    - la Méditerranée est une machine à évaporation énorme : 3130 km3 par an

    - ses eaux se renouvellent en un siècle

    - en 30 ans ses populations côtières sont passées de 96 à 145 millions d’habitants

    - le bassin concentre 31 % du tourisme mondial

    - environ 60 plateformes d’extraction d’hydrocarbures sont en fonctionnement

    - 60 à 80 % des habitants de la rive sud ne sont pas reliés à un réseau d’assainissement valable

    - par km2 on trouve 500.000 micro-déchets (300 microns)

    - la mer s’est réchauffée de 1°C en l’espace de 30 ans

     

    IMG 3072

     

    Le problème de la Méditerranée est que sa souffrance  ne se voit pas, ou si peu, ou pas encore de partout.

     

    Au mois de juin 2013, deux  ans après la publication du rapport, a eu  lieu un débat au Senat français en présence de  M . Courteau pour « faire le point » ( http://www.senat.fr/rap/r12-536/r12-536_mono.html ) et force est de constater que les progrès réalisés sont minimes et insuffisants. La situation est toujours aussi préoccupante.

    On arrive par exemple à réduire le nombre et la quantité des dégazages des navires grâce à une surveillance aérienne accrue et une politique plus répressive, mais l’outil satellitaire préconisé n’est toujours pas en place et les plateformes pétrolières les plus anciennes fonctionnent toujours.

     

    La faute à quoi et à qui ? Au manque de moyens financiers, de volonté politique, de coordination des organismes existants et à la crise politique dans les pays des   rives sud et est de la Méditerranée.

     

    L’instabilité politique sur les rives sud et est de la Méditerranée est dramatique non seulement pour ses habitants, mais également pour la protection de la mer. L’UPM (Union pour la Méditerranée, initiée par Nicolas Sarkozy) a clairement échoué pour des causes politiques liées au conflit israélo-palestinien.  Les suites par endroit  ‘difficiles’ du printemps arabe aggravent encore la situation. Ce n’est malheureusement « pas le moment » de s’occuper des problèmes d’assainissement ou de la résorption des décharges  à ciel ouvert en bordure littorale …

     

    Il ne s’agit pourtant pas de jeter la pierre aux pays du Sud car la situation est loin d’être rose sur les rives nord de ‘Mare Nostrum’. Je citerais à titre d’exemple la situation de l’agglomération Marseillaise avec ses problèmes d’assainissement, de rejets de boues rouges ou de lessivage d’anciens sites industriels ainsi que l’apport par le Rhône de son lot de PCB et autres nitrates. Par la configuration de la Méditerranée, ses vents du Nord et ses courants, le Sud hérite même une grande partie de ‘notre’ pollution.

     

    Une épée de Damoclès est à peine abordée dans le rapport Courteau : le bouleversement possible du complexe système des courants, dû à l’augmentation des températures (1°C en trente ans !) et de la salinité de l’eau. (Sujet abordée dans cet article très didactique : http://www-g.oca.eu/cerga/GMC/kids/cd/pdffr/Med.pdf ) Ce bouleversement pourrait avoir des conséquences importantes sur la vie marine.

     

    Alors qu’il sera impossible d’intervenir en peu de temps sur le réchauffement climatique, il ne faut cependant pas baisser les bras, mais  essayer de mettre en œuvre un certain nombre d’actions et de mesures pour sauver ce qui peut l’être encore.

    Le nombre d’aires marines protégées est croissant et il faut s’en féliciter. Mais  à quoi sert une aire protégée dans une mer fermée ou le moindre accident pétrolier aurait des conséquences gravissimes ?  Il ne faudrait pas hésiter par exemple à mettre sur la table le sujet de l’arrêt des plateformes pétrolières les plus anciennes ou la limitation de la taille des navires. Les porte-conteneurs de la dernière génération portent à leur bord autant de carburant pour leur propre propulsion (20.000 tonnes) que ce qu’il y avait dans les soutes de l’Erika !

    Ce sujet et d’autres devrait être pris  à bras le corps par l’Union Européenne qui devrait jouer dans l’avenir  un rôle principal et devenir fédérateur de la protection de la Méditerranée. La recherche d’un partenariat  « dépolitisé » avec les autres pays du pourtour méditerranéen est un impératif qui ne pourrait être réalisée par les nations séparément.

    La difficulté résidera dans l’articulation du travail d’expertise des spécialistes, chercheurs, universitaires, scientifiques avec la décision politique.

    Les gouvernances pan-nationales deviendront une obligation pour la résolution des problèmes.
    Rêvons un peu, par exemple  à la création d’un parlement des Pays Méditerranéens à l’instar du parlement Européen.  A l’heure actuelle cela semble totalement hors de portée, mais à « Objectif Transition » on part du principe qu’on ne doit pas s’interdire les utopies ….


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  • Des baigneurs affolés rejoignent les plages, les secouristes sont débordés …. Un nouveau passage de Pelagia Noctiluca a vidé l’eau en dix minutes ….. cela dure déjà depuis  3 semaines, les hôteliers se plaignent d’annulations de dernière minute, les campings se vident, l’industrie touristique est catastrophée  …. Science fiction ou bientôt réalité sur la Cote d’Azur et d’autres régions balnéaires de la Méditerranée ?

    Pelagia_noctiluca_-Sardinia-.jpg

    La question se pose sérieusement. En influant directement sur un écosystème, ici la Méditerranée, l’homme déclenche des processus difficilement contrôlables qui pourront avoir des conséquences économiques insoupçonnées.

    Je ne veux pas faire dans le catastrophisme,  parlons des faits :  La communauté scientifique est encore (mais de moins en moins …)   partagée : y a t   il réellement augmentation alarmante  de la population des méduses en Méditerranée ? S’agit il d’un phénomène naturellement cyclique ou est ce que l’homme a sa part de responsabilité ?

    Dans les « temps anciens » on parlait bien « d’années à méduses », souvent tous les huit  ans, mais depuis peu le phénomène est annuel ou bisannuel.

    Trois facteurs sont présumés responsables d’une augmentation du nombre des méduses en Méditerranée :

    - le réchauffement lent de la Méditerranée est avéré, d’environ 1 °C en 30 ans , ce qui a des conséquences  considérables sur les populations et migrations des poissons. Il semble que l’augmentation de la température de l’eau favorise directement la fertilité des méduses.

    - la surpêche qui diminue le nombre de prédateurs qui se nourrissent des méduses adultes, mais surtout des larves. La surpêche libère également une niche écologique pour les méduses qui se nourrissent dans certains cas du même plancton que les jeunes poissons. Disons que la nourriture est   plus abondante puisque il y a moins de poissons pour la partager…

    Certaines méduses se nourrissent également de larves de poissons ce qui accentue encore le cercle vicieux.

    -     la pollution par l’apport de matières organiques d’origine agricole ou humaine  (et – nouvelle hypothèse - residus médicamenteux ) augmente la quantité de plancton et donc de nourriture. En certaines régions du globe cela vire à la catastrophe (mer de Chine)

     

    Alors que faire ? Comme souvent, suite aux « changements » provoqués par l’homme il ne lui reste  plus qu’à « réagir » pour limiter les dégâts … et intervenir sur les 3 points cités.

    - Pour le réchauffement de la mer  cela parait illusoire à moyen terme. Il faudra donc « faire avec ».

    - Par contre il y a moyen d’intervenir sur les populations  de poissons par une réduction drastique des quotas de pèche alloués aux pécheurs industriels. La discussion européenne sur les quotas ne tient pas compte de la problématique « méduses » ; il faudra intégrer cela rapidement. A titre d’exemple le thon rouge est (avec la tortue marine) un gros mangeur de méduses.

    - La réduction des pollutions organiques se joue sur les terres et dans l’agriculture. Les stations d’épuration des eaux usées devraient être également largement améliorées dans certaines régions de la Méditerranée.

    D’autres  pistes  sont également explorées actuellement, comme la pêche des méduses pour les transformer en … nourriture humaine.

    Enfin  il y a également la protection directe de certaines plages par des filets. Mais comme pour la protection des sites de pisciculture cela est fastidieux, couteux et pas sans conséquences sur les « autres » habitants de la mer.

    Vous pouvez aider les scientifiques à quantifier les méduses ainsi qu’à cartographier leurs emplacements en vous inscrivant sur le site collaboratif de l’observatoire des méduses en Méditerranée.  http://meduse.acri.fr/home/home.php

     

    gare_aux_meduses.jpg

     

    A quand ces panneaux au bord de la belle bleue ….. ?

     

     

     

     

    ACRI   portail d’observation des méduses   http://meduse.acri.fr/home/home.php

    Mangeons les méduses    http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/zoologie/d/mangeons-des-meduses-pour-sauver-les-poissons-de-mediterranee_46924/

    Rapport de la FAO sur les méduses en méditerranée, 62 pages  http://www.fao.org/docrep/017/i3169e/i3169e.pdf

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Pullulation_de_m%C3%A9duses

    http://www.lecompa.fr/dossier-web/un-musee-meduse/pollution-et-meduses


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  • Le ministère du "redressement productif" vient de répondre au courrier d' "Objectif Transition".
    Réponse assez batho qui reproduit ce qui a été annoncé par Mme la Ministre depuis quelques semaines:

    "rejet implicite " et  "recours contentieux en cours" . On attends donc ..... ;-)

     

    reponse-ministere-06.130003.JPG


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  •  

    Derrière ces noms se cachent des champs gaziers (et accessoirement pétroliers) récemment découverts  à l’est du bassin méditerranéen , situés dans ce qu'on appelle le bassin du Levant et qui sont sur le point de changer la donne géopolitique de toute une région.

    Sont impliqués directement : Israël, le Liban, Chypre, la Turquie, et d’une manière plus indirecte l’Egypte, la Grèce, la Syrie …. Tout cela sous l’œil attentif des USA, de la Russie, de l’Australie, aussi bien inquiets pour la paix (relative…) dans la région - qu’intéressés par la participation à l’exploitation de la manne du sous-sol marin.

    Vu l’ampleur du gisement potentiel et des sommes en jeu, les considérations écologiques et de transition énergétique ne pèsent évidement pas très lourd.
    Dans les lignes qui suivent je vais tenter de passer en revue quelques  aspects de ce dossier, de faire une sorte de « vulgarisation géopolitique ». Tout ce que j’écris ici n’est pas nouveau, ni un scoop, mais je pense qu’un résumé simple pourrait être utile.

    Il faudra évidement suivre les évolutions de cette affaire. Il y a déjà eu des revirements d’alliance en très peu de temps – on ne sera donc pas à l’abri de surprises. En premier lieu il reste à espérer qu’elles seront non-violentes, car il est inutile de rappeler qu’un grand nombre de conflits armés ont leurs racines dans des disputes autours des ressources.

     

    Le champ gazier de « Tamar » a été découvert en 2009, il est le premier à être entré en exploitation en avril 2013. Il se situe à 90km environ des cotes nord d’Israël. Il est toujours hasardeux de donner des estimations quant aux quantités de gaz présentes, mais l’estimation « moyenne »  est qu’à lui seul il donnera l’indépendance énergétique pour une cinquantaine d’années à l’état d’Israël ,  jusque là dépendante d’importations de fuel, de charbon et de gaz Egyptien …. D’un point de vue « transition » l’utilisation du gaz au lieu du charbon est  une bonne chose, même si on reste dans du « fossile ». Le gaz est acheminé vers la côte à la hauteur d’Ashdod par le moyen d’un gazoduc sous-marin. L’opérateur majoritaire dans ce gisement est la société américaine Noble-Energy, bien connue des provençaux …..


    lv-is

    (source :http://www.leblogfinance.com/)

     

    Un peu plus loin au large à été découvert en 2010 le gisement baptisé « Léviathan », encore plus prometteur. Léviathan n’est pas encore exploité car il génère des problèmes de tracé de frontières et des problèmes techniques dus à son éloignement des côtes.

    Israël considère que Léviathan se situe dans sa ZEE, tracée unilatéralement et contestée par le Liban. Ce litige n’est pas encore réglé, même les Nations Unies se sont déclarées incompétentes à ce sujet. Les deux pays ne sont pas signataires des mêmes conventions et le Liban n’a ni les moyens techniques ni la flotte navale pour « imposer » son tracé. Si vous aimez les imbroglios de la juridiction de la haute mer, l’excellent article d'Hugo Chauvin vous explique tout.    Vous y apprenez entre autres que la France y soutient discrètement le Liban, Total cherche du travail …

    Le gisement de Léviathan est tellement prometteur qu’au-delà de l’indépendance énergétique il pourrait faire d’Israël un pays  exportateur de gaz.

    Mais il se trouve très loin au large ce qui m’amène  à faire une parenthèse technique :

    Le gaz se « transporte  mal » en état. Sur terre ou de courtes distances marines on peut l’acheminer sous forme gazeuse dans des gazoducs. Mais pour pouvoir l’exporter et le transporter de manière  plus efficiente il faut le liquéfier. Or, les solutions qui s’offrent seront très couteuses et demanderont des milliards de dollars d’investissements : soit l'acheminer par gazoduc vers le continent pour le liquéfier en Israël, (estimé à 4 milliards de Dollars !) soit construire une usine de liquéfaction en haute mer. Une autre hypothèse est sur la table : acheminer par gazoduc vers Chypre et construire une usine de liquéfaction en partenariat avec Chypre sur cette ile. D’autant que Chypre est sur le point de trouver son propre gisement au sud de l’ile – dont je parlerai ci-dessous.

    De « technique », le problème glisse alors vers « politique », avec l’implication et / ou contestation de la Turquie. Pour le moment aucune décision définitive n’a été prise.

     

    « Aphrodite » est le nom d’une des 13 parcelles attribuées par Chypre pour la recherche gazière au sud de son Ile. Apparemment c’est encore Noble-Energy qui a tire le gros lot car les spéculations vont bon train sur un nouveau gisement spectaculaire. La Turquie, dont la partie chypriote n’est pas reconnue par la communauté internationale, réclame évidement sa part du gâteau et se fait menaçante. Mais là aussi les investissements nécessaires seront colossaux, d’où l’idée chypriote d’un partenariat avec Israël. D’autres aspects de ce gisement dans cet article des Echos .

     Chypre compte sur ce gisement pour sauver sa situation financière par l’exportation de gaz, mais compte aussi sur les pays Européens pour assurer la sécurité de la zone, la Turquie ayant déjà dépêché des moyens militaires sur place !

     

    La Palestine est également un producteur potentiel de gaz qui pourrait considérablement améliorer sa situation financière. Le gisement dit « Gaza marine » au large de la bande de Gaza a été attribué déjà en 1999 à la société British Gaz et est aujourd’hui encore au point mort. Au début l’état d’Israël a fait obstruction à toute tentative d’exploitation de ce gisement, mais sa position a évolué sans véritablement débloquer le chantier. Le gouvernement israélien se dit désormais prêt à aider la Palestine, voire de lui acheter de ce gaz, mais refuse  de traiter avec le Hamas depuis sa prise de pouvoir dans la bande de Gaza en 2006.

     

    La Syrie qui a également une centaine de kilomètres de côtes entre le Liban et la Turquie  est actuellement en « incapacité » de faire des campagnes d’exploration …

     

    Un aspect rarement abordé concerne la rentabilité de tous ces projets. Ils ne seront rentables qu’à la condition que le prix du gaz reste relativement élevé. En effet, le forage profond et « ultra profond » (au delà de - 1 500 mètres) en haute mer suivie de transport en gazoduc sous-marin et de liquéfaction est extrêmement couteux. A titre d’exemple : l’installation de la plateforme de Tamar a couté la bagatelle de 3 milliards de Dollars. Une éventuelle exploitation des gaz de schistes en Europe qui pourrait faire baisser les prix du marché serait très mal vue par les Pays du Proche-Orient concernés

     

    Les possibles dégâts environnementaux des forages en Méditerranée orientale sont dénoncés par le WWF    "Le fond de l'est de la Méditerranée regorge d'une vie d'un type très spécial et unique. WWF condamne fermement les forages aveugles sur des réserves de biodiversité qui pourraient causer  des dommages irréparables", affirme dans un communiqué  Sergi Tudela, chef du département pêches au WWF.  "WWF appelle donc les pays de l'est de la Méditerranée — en particulier

    Chypre, l'Egypte, Israël et  le Liban — et l'union Européenne  à   assurer que les standards environnementaux les plus élevés soient établis concernant les développements actuels et futurs lors des forages de gaz et de pétrole en eaux profondes dans l'est de la Méditerranée"

     

    La gouvernance méditerranéenne est actuellement en panne, mais je pense que la situation délicate et conflictuelle autour des ressources potentielles en hydrocarbures de cette région  pourrait être une occasion unique de relancer la moribonde UPM – « Union pour la Méditerranée »  – initiée par Nicolas Sarkozy en 2008.  Tenter de réunir tous les acteurs et riverains autour d’une table, discuter et résoudre les litiges de tracés de frontières maritimes, fixer un cadre strict de sécurité environnementale des exploitations …. ce serait un grand pas en avant.  On peut rêver ….

    .

    Achim Gertz   pour « Objectif Transition »

     

    Pour approfondir :

    http://siliconwadi.fr/8191/le-gaz-en-israel 

     


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  • Il n y a pas meilleure entrée en matière pour la "nouvelle orientation" de mon blog que cet excellent article de Hervé Vaudoit dans la Provence du 28 Mai 2013 , reproduit ci-dessous. Il a fait un excellent travail de recherche, car les informations disponibles sur les recherches pétrolières dans nos pays voisins sont rares et difficiles à dénicher.
    - Il y a d'un coté la thématique des "frontières" tracées au large de nos cotes et qui ne vont pas sans disputes:  On apprend ainsi que la France et l'Espagne ne se sont pas consultés du tout et que leurs ZEE respectives se recoupent largement. La question de l'arbitrage est clairement posée : Union Européenne, Nations Unies ... ?

    Dire que l'Espagne a délivré des permis de recherches pétrolières à l'intérieur de la ZEE française ! Pour l'instant les conflits géopolitiques se règlent "à l'amiable", mais parions que cela ne saura pas toujours être la cas, surtout dans la partie est de la Méditerranée. (j'y reviendrai dans ce blog !)

    - d'un autre coté la question écologique est juste abordé ici, mais apparemment en Espagne les mêmes résistances de la part des défenseurs du milieu marin se font entendre.


    Le  doute commence à se lever: la création des  ZEE a bien principalement pour objectif l'affirmation des droit sur l'exploitation à venir des ressources sous-marines.

     

     

    France - Espagne : le bras de fer

    Les deux pays viennent de décréter une zone économique exclusive en Méditerranée, avec un vaste territoire marin revendiqué des deux côtés. Et sur lequel l'Espagne a déjà accordé des permis de prospection pétrolière

    Economie - France - Espagne : le bras de fer
    La Provence
    Cartographie des zones d'exploitation économique françaises, espagnoles et eaux territoriales.

    En bagarre depuis une bonne cinquantaine d'années pour le partage des zones de pêche en Atlantique et en Méditerranée, la France et l'Espagne s'affrontent désormais sur un autre terrain : celui du partage des éventuels gisements d'hydrocarbures en Méditerranée.

    Une dispute sur le front diplomatique

    Trois siècles et demi après la fin du dernier conflit armé entre les deux pays, cette dispute pourrait rouvrir un front, non pas militaire, mais diplomatique entre la France et sa turbulente voisine.

    Car depuis six mois, c'est à une table de poker menteur que les deux nations semblent s'être virtuellement assises, avec pour enjeu les réserves de pétrole ou de gaz qui pourraient être découvertes dans cette zone.

    Le calendrier de cette affaire est d'ailleurs éloquent.

    Le 14 octobre 2012, c'est la France qui tire la première, en créant par décret - et sans négociation préalable avec l'Espagne - une zone économique exclusive (ZEE) dont les limites recoupent parfaitement celles de la zone de protection écologique (ZPE) instituée en 2004 pour lutter avec plus d'efficacité contre les dégazages sauvages au large de ses côtes.

    Trois mois plus tard, l'Espagne fait feu à son tour en accordant à une entreprise britannique, Capricorn Spain Limited, douze permis de prospection pétrolière baptisés Nordeste 1 à 12 au large de la Catalogne, dont une bonne moitié à l'intérieur de la nouvelle ZEE française.

    Le 17 avril, un décret royal porté par le ministère de la présidence espagnol enfonce le clou en instituant à son tour une ZEE, dont une vaste zone fait également partie du territoire marin revendiqué par la France.

    Depuis, rien ne bouge entre les deux pays

    Depuis, rien ne bouge entre les deux pays, à tout le moins en apparence, quand bien même cette guéguerre conduite dans une relative discrétion susciterait déjà de sérieuses inquiétudes, en France comme en Espagne.

    Début décembre dernier, le député (EE-LV) de Gardanne, François-Michel Lambert, a ainsi adressé une question écrite au ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, à l'origine du décret transformant la ZPE française en ZEE.

    Dans sa réponse, publiée début mars, Laurent Fabius récapitule les raisons qui avaient poussé la France à créer cette ZPE en 2004, et notamment le naufrage du pétrolier Erika, en décembre 1999, puis justifie la substitution en expliquant "qu'en matière d'exploration, d'exploitation, de conservation et de gestion des ressources naturelles se trouvant dans les eaux, sur le fond de la mer et dans son sous-sol, la création d'une zone économique exclusive s'avérait nécessaire."

    D'autant plus nécessaire qu'au moment où le Quai d'Orsay formulait cette réponse, l'État ne pouvait guère ignorer la décision espagnole d'accorder des permis de prospection pétrolière à l'intérieur de cette même zone.

    Prudent, le ministère des Affaires étrangères notait toutefois dans sa réponse que "la création de cette zone économique exclusive (...) ne préjuge en rien des délimitations maritimes entre États", annonçant que "les limites de la ZEE seront modifiées, le cas échéant, en fonction des accords de délimitation qui seront conclus avec les États riverains."

    Pas de négociation officielle engagée

    Pour l'heure, on semble assez loin d'un tel accord, aucune négociation officielle ayant été engagée entre les deux pays. Contacté, le ministère des Affaires étrangères n'a pas donné suite à nos demandes d'explications. Pas plus que le ministère de la présidence espagnol, silencieux malgré nos sollicitations réitérées.

    Il est vrai que des deux côtés des Pyrénées, les questions liées à une possible exploitation pétrolière en Méditerranée restent d'une extrême sensibilité.

    En France, c'est le fameux permis Rhône-Maritime, au large de Marseille et Toulon, qui avait mis le feu aux poudres en 2011.

    En Espagne, ce sont les permis de prospection accordés en 2010 entre Valence et Ibiza qui avaient déclenché la colère des organisations écologistes et des professionnels du tourisme, très inquiets à l'idée de voir des plateformes d'exploitation s'installer un jour au large de leurs plages, alors même que la plateforme Deepwater Horizon crachait encore des millions de litres de brut dans le golfe du Mexique.

    La plus gigantesque marée noire ayant jamais affecté les côtes américaines et mexicaines avait certes rendu inaudible le discours officiel minimisant les risques qu'une telle catastrophe puisse avoir lieu en Méditerranée.

    Dans le cas des permis Nordeste, les mêmes causes risquent bel et bien de produire les mêmes effets. D'autant que le périmètre où Capricorn Spain Limited est autorisée à prospecter se situe dans le voisinage immédiat de plusieurs réserves marines reconnues, notamment celle des îles Medes, en Espagne, et à proximité de zones connues des biologistes pour abriter plusieurs espèces de cétacés.

    Une autre bataille en perspective.


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  • Pour l'instant le sujet ne fait pas grand bruit - pour cause, il serait installé dans une zone "militaire" peu accessible au grand public. Mais petit à petit les langues se délient et des voix s'élèvent. Après le communiqué des opposants publié ici le 24 avril, voici une tribune faite par Danièle Favari et publiée sur Slate :

    le lien vers l'article original :  

    http://www.slate.fr/tribune/72133/ile-du-levant-plateformes-danger

     

     

    Du danger des plateformes immergées au large de l'île du Levant

    Le site, au large des îles d’Hyères et voisine de Port-Cros, va devenir un Centre d’expertise et d’essais en mer profonde.

    L'île du Levant / Matthieu Sontag via Wikimedia Commons

    - L'île du Levant / Matthieu Sontag via Wikimedia Commons -

    L’île du Levant, tout le monde en a entendu parler. Au large des îles d’Hyères et voisine de Port-Cros, c’est, depuis 1931, le berceau du naturisme, un paradis pour les «non-textiles».

    C’est aussi, et cela, on le sait moins —puisque la majeure partie de l’île (80%) appartient à l’Etat— un Centre d'essais de lancement de missiles pour le compte de la Direction Générale de l'Armement, sous la tutelle du Ministère de la Défense.

    Occupée pour l’essentiel pour l’essai de lancement des missiles, l’île du Levant va devenir un Centre d’expertise et d’essais en mer profonde (CEEMP). Le site a été choisi pour ses ultra-grands fonds (2.500 m) qui permettront l’installation de deux plateformes immergées à 1.300 et 2.400 m de profondeur pour l’exploration et l’exploitation de l'offshore profond.

    La Compagnie maritime d'expertises (Comex), spécialiste de l’offshore pétrolier depuis 40 ans, en a rêvé, le Pôle de compétitivité Mer Paca l’a fait. Et c’est la société Abyssea qui a été chargée du projet, financé à hauteur de 5 millions d’euros par le Fonds unique interministériel (FUI) et le Fonds européen de développement régional (FEDER), impliquant des actionnaires tels que Chrisar Software Technologies (simulation acoutisque), EMC3, Sofresud, Subsea Tech et Thalaseis, ainsi que la Caisse des dépôts.

    Le Centre servira à ceux de la région Paca qui développent des systèmes, engins et équipements sous-marins, mais aussi à ceux qui voudront effectuer des tests et des démonstrations en grandeur réelle, sur la base des deux stations sous-marines, et surtout aux besoins des grandes compagnies pétrolières et minières qui opèrent à des profondeurs de plus en plus importantes et ont donc besoin d’expérimenter leurs nouvelles technologies en situation réelle.

    La plateforme n°1 aurait dû être opérationnelle en octobre 2012  et, dès lors, on peut se demander si la récente abrogation de la Zone de protection écologique par le décret n° 2012-1148 du 12 octobre 2012 ne sous-entend pas l’aval du gouvernement.

    Le centre d’essais techniques devrait ouvrir en 2014 et la plateforme n°2 immergée à 2.400 m le sera à l’automne 2015. Aucune étude d’impact n’a, selon les autorités, été pour l’instant réalisée pour obtenir les autorisations environnementales mais les actionnaires sont confiants, ayant obtenu le soutien du conseil général et de la région.

    Aucune enquête publique non plus autour de ce projet qui interpelle et inquiète tous les défenseurs de la «belle bleue». En effet, il met en grand danger la faune pélagique exceptionnelle (baleines, cachalots, dauphins, tortues marines, etc.) du Parc national de Port-Cros et du Sanctuaire Pelagos (classé Aire spécialement protégée d’importance méditerranéenne) tout proches. Et particulièrement les cétacés, qui localisent leurs proies par émissions d'ondes spéciales et risquent d’être perturbés par les simulations acoustiques, ainsi que tous ceux qui fréquentent les grands fonds dans leurs courses migratoires et dont certains sont déjà en danger critique d’extinction.

    De plus, on ne peut éluder le fait que les ressources d’hydrocarbures des grands fonds marins pourraient représenter cinq ans de consommation mondiale. Qu’adviendra-t-il alors de la Méditerranée, une des mers déjà les plus polluées au monde, en cas de pollution par les hydrocarbures? La question mérite d’être posée alors que, du 5 au 9 juin 2013, la mer sera à l’honneur partout en France.

    Danièle Favari


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  • Delphine Batho s'y était engagé et elle a fini par le faire ! Le permis "Rhône Maritime a disparu du site du ministère.

     http://www.developpement-durable.gouv.fr/-13-Bouches-du-Rhone-.html

    Bizarrement elle s'y est prise en deux temps. Le 15 avril 2013  elle avait modifié la fiche d'identité du permis en y ajoutant une ligne:  "instruction contentieuse en cours" :

     

     

    Fiche d’identité du permis
    Nom du permis Rhône Maritime
    Nom des titulaires Melrose Mediterranean Limited
    Département 13-83
    Carte du permis pdf
    Typologie Gaz

    Arrêté d’attribution du permis

    Complément

    pdf- 29/10/2002

    pdf

    Période 2
    Demande de prolongation
    Lettre de demande pdf
    Instruction contentieuse en cours 
    Arrêté de prolongation  
    Demande de mutation
    Lettre de demande  
    Arrêté de mutation  

     

    .... quelques jours plus tard : plus rien !!!

     

    J'hésite comme souvent depuis deux ans entre :  "champagne " et "méfiance"

    Ou bien le ministère a  trouvé un arrangement avec Petroceltic, ou bien  il s'agit  une disparition temporaire et on risque de voir réapparaître le permis suite aux décisions à venir du tribunal administratif  saisi par Petroceltic.

    En attendant d'y voir clair ce blog continuera à exister ;-)


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  • Voilà, on surveille le bulletin du BEPH depuis que Mme Batho a promis de le retirer du site du ministère : Elle n' a pas osé : Il est resté !  Avec juste une nouvelle qualification :"Instruction contentieuse en cours " . Comme cela elle ne se mouille pas. Le permis est donc toujours valide, y a juste un litige ;-)    le combat doit continuer !

    Rhône Maritime

    7 juin 2012 (mis à jour le 15 avril 2013)


    Fiche d’identité du permis
    Nom du permis Rhône Maritime
    Nom des titulaires Melrose Mediterranean Limited
    Département 13-83
    Carte du permis pdf
    Typologie Gaz

    Arrêté d’attribution du permis

    Complément

    pdf- 29/10/2002

    pdf

    Période 2
    Demande de prolongation
    Lettre de demande pdf
    Instruction contentieuse en cours 
    Arrêté de prolongation  
    Demande de mutation
    Lettre de demande  
    Arrêté de mutation  

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  • Le collectif  "Non aux hydrocarbures en mer" s'interroge  à juste titre et publie le communiqué ci-dessous :


    http://www.non-aux-hydrocarbures-en-mer.org

     

    Les collectifs de littoral s'interrogent sur le projet de centre d'essais pour l'industrie pétrolière offshore sur l'ile du Levant dans le Var et rendent compte de leurs premières préoccupations.





     

    Communiqué du 22 avril 2013





    Le projet consiste à implanter une base sur l'ile du levant visant à tester et maitriser les méthodes de forage pétrolier en profondeur extrême, avec 2 plates-formes d'accueil à moins 1300 et moins 2400 mètres.



    Est-il question d'un projet d'étude ou d'une transition rapide vers l'extraction opérationnelle d'hydrocarbures par les groupes pétroliers embusqués derrière l'ancien permis Rhône Maritime, le projet Gold et l’IODP ?



    Ce projet de centre d'essais et d'expertise en mer profonde (CEEMP) en création dans le périmêtre du parc national de Port Cros et à proximité du sanctuaire Pélagos sera chargé d'accueillir les engins et équipements sous-marins nationaux et internationaux pour des tests et démonstrations en grandeur réelle.

    Une étude d'impact serait déjà en cours de réalisation. Nous sommes impatients de connaître les résultat de l'impact environnemental d'un projet à de telles profondeurs.



    Les intentions des pétroliers et de l'état s'affichent donc au grand jour. Il est impératif de mettre une fois de plus en œuvre l'ingénierie citoyenne des collectifs du littoral pour évaluer le risque potentiel d'un accident majeur qui pèserait sur l'environnement maritime et littoral de notre façade méditerranéenne sans oublier l'évaluation de l'impact économique.

    Les marées noires, qui ne sont plus considérées comme une fatalité doivent impérativement être évitées.



    Les collectifs envisagent de se procurer dès à présent tout élément pouvant être analysé de façon à appréhender le risque et le danger que le projet représenterait pour les populations du littoral et l'environnement. Les actions de médiatisation et de défense jugées nécessaires pourront alors être mises en place.




    Les collectifs de littoral

     

     

    Articles de presse :

    Comex - Abyssea crée une plateforme d'essais en mer profonde



    Pole Mer PACA - Abyssea – l'innovation au service de l'exploitation durable des grands fonds



    Le Marin - l'ile du levant se lance dans le pétrole



    Le Marin - centre d essais sur l ile du levant


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  • on ne va pas se plaindre de ce nouvel échec  de "Tullow Oil" ...
    ( http://www.lemonde.fr/planete/<wbr>article/2013/04/23/<wbr>echec-d-un-forage-petrolier-pro<wbr>metteur-en-guyane-francaise_31<wbr>64504_3244.html#xtor=RSS-3208 )
    dans sa  tentative de troisième forage. Par contre , le dernier bulletin du BEPH indique 5 nouvelles demandes de permis de forages sur la zone au large de la Guyane. Il y en a qui continuent à croire à l'Eldorado ...
    http://<wbr>www.developpement-durable.gouv.<wbr>fr/IMG/pdf/<wbr>Bull-beph_02_2013.pdf

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  •  

    C'est la question qu'on peut se poser légitimement à la lecture  du discours que vient de tenir Madame Batho ce jour 11 avril 2013 devant le CESE en ouverture d'une conférence internationale sur la haute mer ....  on aimerait y croire

    Cet extrait (page 5 du document) va nous occuper et  certainement faire des vagues :

    "On m’interroge souvent sur un projet en particulier qui inquiète, en mer Méditerranée :  il s’agit du permis exclusif de recherches d’hydrocarbures dit permis « Rhône Maritime », dont était détentrice la société Melrose. La société titulaire de ce permis en a demandé le  renouvellement le 15 juillet 2010 à un moment où les dispositions du code minier n’étaient pas applicables sur cette zone qui relevait alors de la zone de protection écologique (la ZPE)  instituée en Méditerranée à titre provisoire dans l’attente de la délimitation de la zone économique exclusive française. Or, dans une zone de protection écologique - dont l’objet je le rappelle était de lutter contre les dégazages sauvages - l’exploration et l’exploitation des ressources naturelles sont interdites. Donc, au moment de la demande, le ministre compétent était tenu de rejeter cette demande. Ce rejet est intervenu implicitement au bout de deux mois, de même qu’a été rejeté le recours gracieux formé par la société. L’état du droit est donc que la demande de prolongation de ce permis était irrecevable, qu’elle a été rejetée. Rien ne saurait me faire légalement obligation de revenir sur cette position. On m’interroge parfois sur cet ancien permis de recherche d’hydrocarbure. La situation est parfaitement claire et je vous le confirme : les craintes n’ont plus lieu d’être "

     

    Je résume en une phrase : Notre permis n'est pas valable car il n'aurait pas du être prolongé, se situant dans une Zone de Protection Ecologique qui interdisait les activités d'extraction.

    Quand j'écris plus haut que ce texte nous occupera, c'est surtout les juristes qu'il occupera .... ;-)

    Il suscite beaucoup d'interrogations :

    -  sur  le fond : pour ma part je n'ai pas trouvé de trace d'un texte qui interdisait cette activité en ZPE, mais comme les textes en vigueur renvoient sans cesse vers le code minier de l'époque cela devient très brouillon. Une hypothèse de ma part : Madame la Ministre a fait plancher ses services juridiques pour exploiter une faille juridique, un manque de précision.

    - sur la forme : on peut s'interroger sur l’aplomb de Mme Batho qui prétend que ce permis n'est plus valable suite  à un rejet « implicite » : Dans ce cas, pourquoi  elle  continu à le faire figurer dans la liste des permis "valides" sur le site de son ministère ? Elle parle brusquement d’un permis « ancien » dont était détentrice la société Melrose. Dans ce cas, pourquoi n'a t-elle pas répondu cela à la question écrite du député Lambert en date du 2311.2012 ?    Pourquoi avoir encore botté  en touche tout récemment lorsque « Objectif Transition » l’a interpellé par courrier ? La réponse de son chef de cabinet n’avait pas du tout ce ton.

    - vous voulez mon humble avis ? Ce permis est encore et toujours valide  …. les avocats de Petroceltic tenteront de le prouver. Ironie du « sort » : Cette même ZPE qui soit disant nous protégeait a été supprimé par décret par Madame Batho et remplacée par une ZEE qui , elle, autoriserait ses forages. Mais la nouvelle position du Ministère permettra de gagner du temps, encore et encore. Monsieur Sarkozy n’avait-il pas déclaré en avril 2012 qu’il abrogeait notre permis ?  On s’est déjà laissé avoir une fois au mois d’avril ….  Et pourtant on aimerait bien y croire.

     

    A ce sujet, voir aussi l'article de Marsactu du jour :  http://www.marsactu.fr/environnement/permis-rhone-maritime-batho-aussi-mytho-que-sarko-30857.html#comment-152587

     

    et celui du lendemain, avec quelques précisions complémentaires du Ministère. Merci à Marsactu pour la veille  et les bons tuyaux avec les autorités ;-)     http://www.marsactu.fr/environnement/permis-rhone-maritime-le-ministere-garde-le-cap-30892.html   

    Le doute reste donc de mise, l'argument juridique n'est pas sur de tenir devant les avocats de Petroceltic. En attendant on va regarder si Mme Batho retire le permis de la liste des permis valides sur son site. Elle a dit qu'elle le ferait .... mais au bout de combien de temps ?

     

    SCOOP  :   Nouvelle info concrète obtenue par Alain Robineau infatiguable militant et détective privé  ;-)   :

     

    D'après le greffe de la 1ère ch du TA 95

    Melrose a introduit le 10 août 2012 un recours contre la décision implicite du MEDDE de non renouvellement 3ème période du permis de Rhône Maritime, procédure enrôlée sous le numéro 1206793 !


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  • Veuillez trouver ci-dessous la réponse, plus que lapidaire, du Ministère de l'écologie à la lettre ouverte adressée par le collectif  "Objectif Transition" .

    Tous les militants associatifs connaissent ce genre de réponse de la part des services préfectoraux ou ministériels : "on vous remercie, on transmet ..."  Dans 99 % des cas cela s'arrête à ce stade .

    Cela permet de gagner du temps et de répondre poliment tout en enterrant la requête ....

    Pour ce qui est de la lettre du collectif "Objectif Transition" à Madame Batho concernant le sort du permis "Rhône-maritime", cette transmission aux services "plus compétents" signifie pourtant déjà une chose : La réponse n'est pas politique , mais sera "technique"; et cela est très mauvais signe.

    Nous allons donc patiemment attendre la suite puisqu'il y aura forcément une suite. Oh, peut-être pas la semaine prochaine, mais d'ici quelques semaines ou mois ....

    Car je rappelle que nous ne sommes pas les seuls à attendre : Le député François-Michel Lambert a posé la même question, écrite et publiée au journal officiel  ; et il y a les sociétés Petroceltic et Noble, actuels détenteurs du permis. Et quand il y a de l'argent en jeu ....

    reponse-batho-RM0001.JPG

     

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  • Au nom du collectif "Objectif Transition" j'ai adressé cette lettre  à Madame la Ministre au sujet du Permis Rhône Maritime. Il est temps de clarifier les choses. N'hésitez pas à faire circuler et à interpeller de votre coté !

    Pour tout contact : 0669721106

     

                                                   

     

    Lettre ouverte à Delphine Batho

     

     

    Madame la Ministre  de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie

                                                                      Grande Arche
                                                                      Tour Pascal A et B
                                                                      92055 Paris-La-Défense Cedex

     

    Copie au BEPH

     

     

     

     

    Concerne : permis « Rhone Maritime »

     

    Objet : On aimerait (enfin) savoir …

     

     

                                       Madame la Ministre,

     

    Le permis d’exploration d’hydrocarbures en Méditerranée, dit permis de « Rhône Maritime » est toujours en vigueur, puisque aucun décret d’abrogation  n’a été publié et qu’il figure toujours sur les cartes des bulletins du BEPH.

     

    Etrangement, vous n’avez pas répondu dans le délai imposé à la question écrite au gouvernement N° 11780 posée par le député François-Michel Lambert à ce sujet et publié au JO du 27.11.2012.

     

    On aimerait donc savoir ! Quel est le statut actuel de ce permis ? Quand et avec quelle réponse allez vous donner suite à la demande de prolongation du permis, formulée par l’actuel détenteur, la société « Petroceltic » ?

     

    Il serait temps de décrocher cette épée de Damoclès !

     

    Le collectif « Objectif Transition » se fait porte-parole de tous ceux qui s’inquiètent de l’éventualité d’une exploitation gazière ou pétrolière dans la ZEE française fraichement créée en Méditerranée.

     

    Riverains des côtes provençales, particuliers « usagers » du nouveau Parc National des Calanques, protecteurs et amoureux de la riche faune et flore méditerranéenne, professionnels de la pêche et du tourisme … nous refusons de vivre sous la menace de forages offshore à 30 km de nos côtes !

     

    En attendant une réponse rassurante, veuillez recevoir, Madame la Ministre, l’expression de nos respectueuses salutations,

     

    Au nom du collectif « Objectif Transition »

    Achim Gertz,     « délégué sud-est »


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  • Giens0566.JPGQuand je disais que Madame la Ministre Batho faisait l'autruche .... en voilà la preuve.

    Le député EELV  François-Michel Lambert a posé une question écrite au gouvernement qui a été publié au Journal Officiel le 27.11.2012   http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-11780QE.htm

    Cette question portait spécifiquement sur le Permis Rhône Maritime et n'a reçu aucune réponse dans le délai pourtant obligatoire de deux mois. Une liberté que peuvent se permettre nos gouvernants - essayez de payer votre taxe d'habitation au delà de la  date d'échéance ... ;-)  

    Débordé ou incapable de répondre ?

    En tout état de cause une preuve, s'il en fallait une, que "notre" permis en mer est toujours valide et qu'il embête drôlement le gouvernement.

    Vous pouvez suivre l'état des réponses sur ce site  http://recherche2.assemblee-nationale.fr/questions/questions.jsp


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  • Le député François-Michel Lambert  vient de déposer une demande écrite concernant le permis "Rhône - Maritime".

     

     

    http://www.fmlambert.fr/Question-ecrite-a-Delphine-Batho-sur-le-permis-de-recherche-d-hydrocarbures-liquides-et-gazeux-dit-Permis-Rhone-Maritime_a70.html

     

     

    J'attends avec impatience la réponse ministérielle, car ce silence a assez duré. Citoyens, pêcheurs, élus des communes littorales, nous aimerions bien savoir si ce gouvernement a le cran de mettre fin à ce projet aberrant !
    Merci au député Lambert.

     

    (la réponse sera "normalement " publiée avant fin janvier 2013.)

     

    La question reproduite ci-dessous:

    Question écrite à Delphine Batho sur le permis de recherche d'hydrocarbures liquides et gazeux dit « Permis Rhône Maritime »




    Question écrite à Delphine Batho sur le permis de recherche d'hydrocarbures liquides et gazeux dit « Permis Rhône Maritime »
    M. François-Michel Lambert attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur l' arrêté en date du 29 octobre 2002, par lequel il a été accordé à la Société anglaise TGS-NOPEC un permis de recherche d'hydrocarbures liquides et gazeux dit « Permis Rhône Maritime » portant sur le sous-sol de la mer au large des départements des Bouches-du-Rhône et du Var pour une durée de trois ans et sur une superficie de 25.000 kms2.

    Cet octroi n'a, bien entendu, pas satisfait aux termes de la Convention d'Aarhus que la France a ratifié le 8 juillet 2002 et qui est entrée en vigueur le 6 octobre 2002. Le 18 juillet 2005, la Société TGS-NOPEC a fait une demande de mutation de ses droits et obligations concernant le Permis de Rhône Maritime, au profit de la société Melrose Mediterranean Limited et, en même temps, a sollicité une prolongation du permis pour une période de 5 années supplémentaires. L'autorisation de mutation ainsi que la prolongation ont été accordés par arrêté du 11 octobre 2006. La première période de prolongation a expiré le 19 novembre 2010. Par courrier du 15 juillet 2010, Melrose Mediterranean Limited (filiale de Melrose Resources Plc) - détenteur du Permis "Rhône Maritime" - a ensuite demandé la prolongation de son permis en 2e période pour une durée de 5 ans, sur une superficie de 9.375 kms2, correspondant à la surface restante après la restitution de 25% des 12.500 kms2 accordé à la Société Melrose, par arrêté du 11 octobre 2006.A ce jour, il n'a pas été statué sur cette demande. Puis, par courrier du 12 octobre 2010, Melrose Resources Plc a rectifié les coordonnées à retenir pour la 2ème période de prolongation par rapport à la superficie octroyée de 12.500 kms2 octroyée par arrêté du 11 octobre 2006, de sorte que la restitution demandée de 25% des 12.500 kms2 restant après la restitution des 50% de la 1ère période d'exploration, est de 3.125 kms2. Par courrier du 21 mars 2011, Melrose Mediterranean Limited et Noble Energie France, conjoints et solidaires, ont déposé une demande d'autorisation de mutation avec cession de 72,5% des parts du Permis « Rhône Maritime » à Noble Energie, à la date du 2 décembre 2010, sous condition suspensive, sur laquelle il n'a pas, non plus, été statué. En outre, par courrier du 12 septembre 2011 à l'en-tête de Noble Energie France, la Société Melrose Mediterranean Limited ayant remis un rapport - tel qu'exigé par l'article 3 de la loi n° 2011-835 - indiquant « clairement que le projet n'implique pas de fracturation hydraulique et ne sera en aucune façon en conflit avec les lois et réglementation françaises » ; ce permis n'a pas été abrogé et est toujours en cours de validité. Enfin, une fusion-absorption de Melrose Resources plc est intervenue ce 10 octobre 2012, par Petroceltic international plc, transaction qui fait craindre qu'une pression s'opère de la part de ce nouvel opérateur.

    Quelle suite le Ministère entend-il donner à la demande du 15 juillet 2010 de prolongation en 2e période du Permis « Rhône Maritime ainsi qu'à la demande de mutation du 21 mars 2011 intervenue entre Melrose Mediterranean Limited et Noble Energie ?

    Une demande d'autorisation relative à la fusion-absorption de Melrose Resources Plc par Pétroceltic a-t-elle été formulée auprès du Ministère, conformément à l'Article 52 du décret 2006-648 ?

    M. Lambert remercie Mme la Ministre pour l'intérêt qu'elle porte au dossier et la réponse qu'elle pourra nous apporter afin de nous éclairer sur ce sujet.



    Mercredi 21 Novembre 2012

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  •  ...  et qui inquiète à juste titre (?) les opposants aux forages en Méditerranée !

    Est paru au Journal Officiel du 14 octobre 2012 un décret que je vous copie ci-dessous in extenso.

    Ce décret crée au large des cotes méditerranéennes une Zone Économique Exclusive (ZEE) qui se substitue à la Zone de Protection Écologique (ZPE).

    Suite à cette publication je me pose les questions suivantes :

     

    -  je ne mets pas en cause la nécessité d'une ZEE.

    -  mais pourquoi commande t-elle automatiquement l'abrogation de la ZPE ?

    -  sur quelle base juridique les permis ont été délivrés (puisqu'il y n avait pas de ZEE) ?

    -  en outre, la ZPE était contenue dans une loi, est-ce qu'un décret peut se substituer à une loi de manière aussi facile ?

    -  quand est ce que le gouvernement répondra à la demande de renouvellement du permis Rhône Maritime ?

    -  est ce qu'il y a des liens entre cette réponse gouvernementale "en suspens" et la création de la ZEE ?

    -  cette ZEE n'ouvre t-elle-pas grande la porte des exploitations minières et d'hydrocarbures à venir.

    -  n'est elle pas également un préalable au commencement du projet "Gold" ?

     

    Mais peut-être un bon juriste spécialisé "mer" pourra y répondre.

     

    JORF n°0240 du 14 octobre 2012 page 16056
    texte n° 5


    DECRET
    Décret n° 2012-1148 du 12 octobre 2012 portant création d'une zone économique exclusive au large des côtes du territoire de la République en Méditerranée

    NOR: MAEJ1109102D

    Publics concernés : utilisateurs de la mer en Méditerranée.
    Objet : création d'une zone économique exclusive en Méditerranée qui se substitue à la zone de protection écologique créée en 2003.
    Entrée en vigueur : le décret entre en vigueur le lendemain de sa publication.
    Notice : le décret crée une zone économique exclusive (ZEE) au sens de la convention des Nations unies sur le droit de la mer du 10 décembre 1982, dite " convention de Montego Bay ", ce qui a pour effet de :
    ― conférer à l'Etat des droits souverains pour l'exploration, l'exploitation, la conservation et la gestion des ressources naturelles, biologiques ou non, se trouvant dans les eaux, sur le fond de la mer et dans le sous-sol de la zone considérée ;
    ― renforcer sa capacité à lutter contre toutes les formes de pollutions ;
    ― lui permettre d'y mener d'autres activités tendant à l'exploration et à l'exploitation de cette zone maritime à des fins économiques, telles que la production d'énergie à partir de l'eau, des courants et des vents ;
    ― l'autoriser à mettre en place et à utiliser des îles artificielles et autres installations ou ouvrages, telles que des plates-formes de forage et des éoliennes.
    Références : le décret peut être consulté sur le site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr).
    Le Premier ministre,
    Sur le rapport du ministre des affaires étrangères,
    Vu la convention des Nations unies sur le droit de la mer, signée à Montego Bay le 10 décembre 1982, notamment sa partie V ;
    Vu la convention de délimitation maritime entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de Son Altesse Sérénissime le Prince de Monaco, signée à Paris le 16 février 1984 ;
    Vu la convention entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République italienne relative à la délimitation des frontières maritimes dans la région des bouches de Bonifacio, signée à Paris le 28 novembre 1986, et son rectificatif ;
    Vu le code de l'environnement, notamment son article R. 218-15 ;
    Vu la loi n° 71-1060 du 24 décembre 1971 modifiée relative à la délimitation des eaux territoriales françaises ;
    Vu la loi n° 76-655 du 16 juillet 1976 modifiée relative à la zone économique au large des côtes du territoire de la République, notamment son article 5 ;
    Vu le décret du 19 octobre 1967 définissant les lignes de base droites et les lignes de fermeture des baies servant à la détermination des lignes de base à partir desquelles est mesurée la largeur des eaux territoriales ;
    Le Conseil d'Etat (section des travaux publics) entendu,
    Décrète :


    Il est institué au large des côtes du territoire de la République en Méditerranée une zone économique. Cette zone comprend deux parties séparées par les eaux territoriales entourant la Corse.
    Les limites de cette zone sont définies, dans les deux tableaux ci-dessous, par une liste de points et de segments joignant chaque point au point suivant du tableau. Ces segments sont déterminés, selon le cas, par une loxodromie (ligne droite sur les cartes en projection Mercator) ou par la limite des eaux territoriales définie à partir des lignes de base décrites par le décret du 19 octobre 1967 susvisé. Les coordonnées sont exprimées dans le système géodésique WGS 84.

     


    Partie Ouest

     


    NUMÉRO

    COMMENTAIRE

    LATITUDE NORD

    LONGITUDE EST

    NATURE
    du segment

    0

    Point situé à la latitude de la frontière terrestre avec l'Espagne, sur la limite extérieure des eaux territoriales françaises

    42° 26,12'

    3° 26,88'

    Loxodromie

    1

     

    42° 26,12'

    3° 33,50'

    Loxodromie

    2

     

    40° 05,00'

    5° 21,50'

    Loxodromie

    3

     

    40° 05,00'

    6° 16,67'

    Loxodromie

    4

     

    41° 15,50'

    5° 53,00'

    Loxodromie

    5

     

    41° 50,00'

    6° 50,00'

    Loxodromie

    6

     

    41° 50,00'

    7° 00,00'

    Loxodromie

    7

     

    41° 35,00'

    8° 20,00'

    Loxodromie

    8

     

    41° 18,00'

    8° 40,00'

    Loxodromie

    9

    Point situé sur la limite extérieure des eaux territoriales françaises

    41° 15,46'

    8° 48,76'

    Limite extérieure des eaux territoriales à l'ouest de la Corse

    10

    Point situé sur la limite extérieure des eaux territoriales françaises

    43° 13,62'

    9° 24,33'

    Loxodromie

    11

     

    43° 30,00'

    9° 00,00'

    Loxodromie

    12

     

    43° 00,00'

    8° 00,00'

    Loxodromie

    13

     

    43° 00,00'

    7° 50,00'

    Loxodromie

    14

    Point situé sur la limite extérieure des eaux territoriales françaises

    43° 33,67'

    7° 35,00'

    Limite extérieure des eaux territoriales

    15

    Point situé sur la délimitation maritime entre la France et Monaco et sur la limite extérieure des eaux territoriales françaises

    43° 32,20'

    7° 31,99'

    Loxodromie

    A3

    Point de la délimitation maritime entre la France et Monaco

    42° 57,92'

    7° 45,35'

    Loxodromie

    B 3

    Point de la délimitation maritime entre la France et Monaco

    42° 56,72'

    7° 43,37'

    Loxodromie

    16

    Point situé sur la délimitation maritime entre la France et Monaco et sur la limite extérieure des eaux territoriales françaises

    43° 30,98'

    7° 30,02'

    Limite extérieure des eaux territoriales

    0

    Point situé à la latitude de la frontière terrestre avec l'Espagne, à la limite extérieure des eaux territoriales françaises

    42° 26,12'

    3° 26,88'

     

     


    Partie Est

     


    NUMÉRO

    COMMENTAIRE

    LATITUDE NORD

    LONGITUDE EST

    NATURE
    du segment

    17

    Point situé sur la limite extérieure des eaux territoriales françaises

    42° 10,00'

    9° 49,50'

    Loxodromie

    18

     

    41° 35,00'

    10° 15,00'

    Loxodromie

    19

    Point situé sur la limite extérieure des eaux territoriales françaises

    41° 26,02'

    9° 37,86'

    Limite extérieure des eaux territoriales

    17

    Point situé sur la limite extérieure des eaux territoriales françaises

    42° 10,00'

    9° 49,50'

     

     


    Les limites figurant dans les tableaux de l'article précédent seront modifiées, le cas échéant, en fonction des accords de délimitation qui seront conclus avec les Etats riverains conformément à l'article 74 de la convention des Nations unies sur le droit de la mer.


    L'article R. 218-15 du code de l'environnement est abrogé.


    Le ministre des affaires étrangères, le ministre de l'économie et des finances, la ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, le ministre de la défense et la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.


    Fait le 12 octobre 2012.


    Jean-Marc Ayrault


    Par le Premier ministre :


    Le ministre des affaires étrangères,

    Laurent Fabius

    Le ministre de l'économie et des finances,

    Pierre Moscovici

    La ministre de l'écologie,

    du développement durable

    et de l'énergie,

    Delphine Batho

    Le ministre de la défense,

    Jean-Yves Le Drian

    La ministre de l'enseignement supérieur

    et de la recherche,

    Geneviève Fioraso


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  • La juriste Danielle Favari a pris l'initiative de mettre sur pied cette pétition que je vous demande de relayer, faire circuler,  diffuser partout !

    Nous demandons à François Hollande de prendre ses responsabilités et de dire enfin par arrêté ou décret  "non" à la demande de renouvellement du permis Rhône Maritime !

    Le gouvernement ne doit pas faire l'autruche plus longtemps et mettre fin à ce permis.

    Une action en justice pourrait être envisagé si notre appel n'est pas entendu. Avis aux amateurs et mécènes, aux politiques et associations  ;-) ....

    La petition est par là, c'est facile, un clic, vous pouvez rester anonymes si vous le désirez  :

    http://www.petitions24.net/permis_rhone_maritime__rejet_de_sa_prolongation


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  • Rien sur le permis Rhône Maritime depuis des semaines, mais soudain une nouvelle transmise par l'URVN (FNE régionalement) , merci  à eux pour la veille.

    La compagnie Melrose qui possédait encore 23 % de participation à l'opération (le reste était cédé à Nobel) vient de se faire racheter par la société "Petroceltic International" !

    Que la partcipation passe d'Ecosse en Irlande n'a en principe peu d'importance.

    Mais dans le communiqué de presse suite  à ce "changement de propriétaire", Petroceltic somme le gouvernement français à se prononcer sur la validité du permis :

     

     

    «   Melrose also held a 27.5 per cent non-operated interest in the Rhône Maritime exploration concession in the French Mediterranean Sea.  Melrose submitted a request to the French authorities to extend the licence term but the prescribed time for a response passed without contact being madeMelrose has applied to the French authorities to assert its rights in connection with the Rhône Maritime exploration licence.”

     

    L’intégralité ici: http://www.melroseresources.com/news-item?item=1024407682360257

     

       Cela signifie que Petroceltic maintient la pression sur le gouvernement qui a décidé de faire l'autruche. Je rappelle que le permis d'exploration est toujours valide, mais en attente de la réponse pour son renouvellement, qui est de droit, sauf élément nouveau ou grave.

    J'attends la réaction de Delphine Batho ou de ses services avec impatience, ce silence radio ne pourra pas durer éternellement.

    Ce sera politiquement difficile ... alors plutôt après la conférence sur la transition énergétique ?


    6 commentaires
  • La joie n'aura duré que quelques jours. L'annonce faite par les ministres Montebourg et Bricq était pour le moins intempestive et n'a pas plu  dans les milieux pétroliers ni dans le milieu gouvernemental. Nicole Bricq, dont nous saluons la nomination, en a fait les frais en perdant son poste ministériel.

    La nouvelle ministre de l'écologie et de l'énergie dit vouloir mettre en chantier rapidement la refonte du code minier,  promettant   transparence et  précautions environnementales  au permis de Guyane.

    D'une part trop d'argent est en jeu et d'autre part ces forages en Guyane sont politiquement plus faciles "à faire passer" que ceux de la Méditerranée.

    Les nouveaux élus écologistes doivent d'entrée avaler des couleuvres et s'en sortent avec une langue de bois très professionnelle (une "promotion" pour Nicole Bricq d'après Cécile Duflot !)

     François de Rugy fait pire en déclarant sur France Inter qu'on ne pouvait plus stopper les opérations en Guyane  "contrairement au permis Rhône Maritime qui avait un statut différent".

    Je me dois de rappeler que cette affirmation est inexacte : Les deux seront difficiles à stopper !

    Le permis Rhone-Maritime est certes en cours d'instruction de sa demande de prolongation - mais il faut un élément nouveau et grave pour ne pas l'accorder !

    Guyane - et Rhone-Maritime sont tous deux des permis d'exploration accordés.

     

    L'annonce de Monsieur Sarkozy, en pleine campagne électorale, de l'abrogation du permis était de la pure démagogie électorale et n'a laissé aucune trace administrative. (au contraire !)

     

    Melrose/Noble peuvent être patients, ils en sont encore aux études sismiques et aucun forage d'essai n' à  été effectué (contrairement à la Guyane), mais c'est bien la seule différence entre ces deux permis accordés.

    Melrose et Noble et les services ministériels attendent donc patiemment car ils savent l'un comme l'autre que le sujet est "explosif".

    Contrairement à la Guyane ou règne un certain consensus politique pour exploiter les hydrocarbures des profondeurs marines, en Provence la classe politique dans son ensemble s'y oppose. La proximité des côtes (50 km) et la création du Parc National des Calanques n'y sont pas pour rien.

    La poursuite des opérations des sociétés Melrose et Noble - c'est à dire une nouvelle campagne sismique - provoquera un clash qui jettera le froid entre le PS et les élus EELV, mais aussi et surtout entre le parti EELV et sa base militante. Le début de la fin de l'écologie politique ?

     Sachant que l'opposition de droite ferait évidemment ses choux gras du redémarrage du permis Rhone Maritime on comprend que le gouvernement Ayrault temporise.

     

    S'appuyant sur un nouveau code minier qui ne rendrait plus automatique le passage de l'exploration vers l'exploitation,  seule une mobilisation citoyenne de grande ampleur pourra venir à bout de ces projets. 

     

    le site du collectif d'opposition en Guyane :        http://or-bleu-contre-or-noir.org/

    l'article du monde du 14 juin 12     http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/06/13/coup-d-arret-aux-forages-de-shell-en-guyane_1717478_3244.html

    le Monde analyse les conséquences politiques ....   http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/06/22/comment-le-petrole-de-la-guyane-a-eu-raison-de-la-ministre-de-l-ecologie_1723112_3244.html

    Il y en a qui poussent la réflexion encore plus loin ;-)    http://lelab.europe1.fr/t/l-avenir-de-petroplus-enjeu-cache-derriere-les-forages-de-shell-en-guyane-3574

    ci-dessous un des nombreux articles consacrés à ce sujet (20 minutes)

     Pétrole en Guyane: Les forages exploratoires de Shell «vont pouvoir reprendre»

    5 contributions

    Créé le 21/06/2012 à 00h17 -- Mis à jour le 21/06/2012 à 13h09
    Une plateforme offshore au large de la Guyane

    Une plateforme offshore au large de la Guyane Jody Amiet afp.com

    ENERGIE - Le préfet a signé les arrêtés aujourd'hui mercredi et donc les forages vont pouvoir recommencer lundi...

    Les forages exploratoires de la compagnie pétrolière Shell en Guyane "vont pouvoir reprendre" a priori "lundi", ont annoncé à l'AFP des parlementaires guyanais mercredi soir à l'issue d'une rencontre avec le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel.

    Le sénateur Georges Patient (PS) et la députée Chantal Berthelot (PRG) ont affirmé que le préfet de Guyane avait eu "l'autorisation de signer les arrêtés préfectoraux" permettant la relance de cette nouvelle campagne d'exploration dans les eauxguyanaises et que les forages devraient "reprendre lundi".

    "Le préfet a signé les arrêtés aujourd'hui mercredi et donc les forages vont pouvoir recommencer lundi", a déclaré Mme Berthelot, rappelant que le bateau de forage ultra moderne affrété par Shell était "arrivé mardi" comme prévu initialement dans les eaux guyanaises.

    Interrogée par l'AFP, une porte-parole de Shell a indiqué ne faire "aucun commentaire dans l'attente d'une notification officielle".

    Guyane Nature Environnement (GNE) s'est déclarée prête à attaquer au contentieux les arrêtés préfectoraux s'ils contreviennent au code de l'Environnement. Les études sismiques recourent à des émissions sonores extrêmement puissantes, nuisibles pour la faune marine à plus de 100 km du navire émetteur, a rappelé GNE interrogé par l'AFP.

    Depuis une semaine, un certain flou entourait le devenir de cette exploration pétrolière: mercredi dernier, la ministre de l'Ecologie Nicole Bricq avait parlé d'une suspension du permis de Shell avant de parler d'une "remise à plat".

    - "tactique et stratégie" -

    Cela avait provoqué un certain émoi chez les élus guyanais -- attachés à cette perspective de développement-- et surtout chez l'opérateur qui n'avait pas été prévenu.

    "Les forages vont reprendre lundi et des avancées ont pu être obtenues tant en terme de garanties environnementales qu'en terme de garanties économiques. Et très probablement les retombées financières pour les collectivités et pour l'Etat seront revues à la hausse, par rapport à ce qui était avancé jusque là par Shell", a ajouté M. Patient "très satisfait" de l'entretien.

    Pour le sénateur, "il y a un peu de tactique et de stratégie dans cette façon de faire" du gouvernement, d'autant qu'au "ministère de l'Ecologie (où les élus ont aussi été reçus, ndlr) ils n'avaient rien trouvé dans les dossiers pour travailler correctement".

    "Cette petite mise à plat a permis de faire comprendre qu'une autre logique était à l'oeuvre avec ce nouveau gouvernement: si le précédent privilégiait l'exploitation par le privé quitte à réguler, là ce gouvernement sera plus vigilant sur l'intérêt général et les retombées pour la population", a estimé M. Patient.

    Selon Mme Berthelot, "ce petit couac du départ permet de ramener les choses vers une gouvernance différente".

    Parallèlement aux travaux exploratoires, des discussions vont avoir lieu pour définir "les besoins en formation et en définition des métiers" que pourraient générer la plate-forme s'il y a exploitation.

    On espère que le projet sera "synonyme de développement d'infrastuctures et d'accès à l'emploi, important quand on a 20% de taux de chômage, surtout chez les jeunes", a souligné la députée.

    La compagnie Shell, associée pour ce projet avec Total et le Britannique Tullow Oil, avait annoncé en septembre dernier, à l'issue d'une première campagne de prospection, la découverte de pétrole pour la première fois au large de la Guyane.

    Cette découverte faite par quelque 6.000 mètres de profondeur (2.000 m d'eau et 4.000 m de plancher océanique) suscite l'appétit des pétroliers mais aussi la crainte des écologistes pour une biodiversité particulièrement riche.

    © 2012 AFP

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  • Excellente nouvelle pour tous les amoureux de la Guyane !

    Le collectif "Objectif Transition" adresse ses chaleureuses félicitations au collectif  "Or bleu contre Or noir" qui se bat en Guyane contre ces projets de forages depuis seulement quelques semaines.

    Une fois de plus la mobilisation citoyenne est en train de porter ses fruits.

    Parmi le points noirs pointés par le gouvernement figure l'utilisation de la technique des boues de forages à l'huile - nous avions alerté à juste titre sur ce sujet .

     Nous tirons également le chapeau au ministère de l'environnement qui montre par cette décision qu'il sait résister aux multinationales pétrolières et que l'alternance politique a déjà porté ses fruits.

    On pourra désormais plus sereinement suivre le chantier du nouveau code minier.  Le collectif "Objectif Transition" le fera avec vigilance.

    Achim Gertz  pour "Objectif Transition"

     

    Coup d'arrêt aux forages de Shell en Guyane

    LE MONDE | 13.06.2012 à 14h44 • Mis à jour le 13.06.2012 à 14h44

    Par Marie-Béatrice Baudet

    Shell a fait venir de Corée du Sud le "Stena-Icemax", un navire-plate-forme, pour explorer la zone pétrolière en Guyane. Shell a fait venir de Corée du Sud le "Stena-Icemax", un navire-plate-forme, pour explorer la zone pétrolière en Guyane. | STENA DRILLING

    C'est un véritable coup de théâtre. Et il a lieu en Guyane. Le groupe Shell, qui pensait pouvoirdébuter, d'ici à la fin juin, une série de quatre forages exploratoires à 150 kilomètres des côtes du département français d'outre-mer, grâce à son permis de Guyane maritime, va être stoppé dans son élan par le gouvernement : "La compagnie ne dispose pas aujourd'hui de toutes les autorisations nécessaires pour lancer les opérations", indique le ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie.

    Shell attendait en effet que lui soient délivrés, jeudi 14 juin, deux arrêtés préfectoraux complémentaires par les autorités de Cayenne. Il va lui falloir patienter, "le temps, précise-t-on au ministère, d'un travail en profondeur et général sur la manière dont sont instruites et validées les demandes de permis d'hydrocarbures".

    "Cette remise à plat est absolument nécessaire car la situation laissée par l'ancien gouvernement est extravagante, comme a pu le démontrer le psychodrame qui a eu lieu autour de l'exploration possible de gaz de schistedans l'Hexagone", ajoute le ministère.

    Objectif ? La refonte du code minier français, un vieux monsieur dont la loi fondatrice date du 21 avril 1810. Les différentes réformes dont il a fait l'objet jusqu'à maintenant ont peu œuvré pour l'information et la consultation des territoires concernés par les forages. Et n'ont guère pris en compte la question de leur impact environnemental.

    Cette réforme est considérée comme prioritaire par la nouvelle ministre de l'écologie, Nicole Bricq, qui entend la mener à bien au cours de l'été. Elle a pu approfondirle sujet lors des débats parlementaires qui ont précédé l'adoption de la loi du 13 juillet 2011 sur l'interdiction de la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'exploitation des huiles et gaz de schiste.

    Sénatrice (PS) de la Seine-et-Marne (Ile-de-France), elle était alors à l'avant-garde des élus de l'opposition qui appelaient Nicolas Sarkozy à réformer le code minier avant toute nouvelle mesure législative sur les hydrocarbures, conventionnels ou non.
     

    CHEZ SHELL, C'EST LA STUPÉFACTION

    "Pas question aujourd'hui de forcer la main au nouveau gouvernement en continuant de sacrifier l'environnement", insiste-t-on au ministère de l'écologie et du développement durable. Shell est le premier pétrolier à être visé par cette volonté réformatrice. Mais d'autres compagnies pourraient être concernées, notamment celles, à l'instar du groupe Toreador-Hess, qui pensaient débuter prochainement des forages en Ile-de France à la recherche officiellement non plus de gaz de schiste mais de pétrole conventionnel.
     

    "Si le gouvernement persiste dans cette méthode, nous allons vivre une période d'insécurité juridique", s'inquiète-t-on au sein d'un groupe pétrolier international. Chez Shell, c'est la stupéfaction. "Je n'ai aucune information, explique Patrick Roméo, président de Shell France. Si je peux comprendre le souci du gouvernement, cette décision n'est pas adaptée à notre cas particulier. Notre dossier était déjà instruit et quasiment bouclé. Qui plus est, nous avons informé et consulté la population bien au-delà du cadre législatif actuel."

    Pour lui, c'est un signal négatif pour l'ensemble de l'industriepétrolière. L'exploitation du bassin pétrolier guyanais de Zaedyus, à 6000 mètres de profondeur, pourrait s'élever à 300 millions de barils : "Une occasion pour la France de réduire ses importations d'or noir, et une aubaine pour la Guyane où le chômage est très élevé", explique M. Roméo. Le coût du projet, de l'exploration à l'exploitation, a été évalué entre 5 et 10 milliards de dollars (4 à 8 milliards d'euros).

    Si le gouvernement maintient sa décision, Shell va devoir patienter. Ce qui risque de lui coûter cher. Le pétrolier, opérateur du permis de Guyane maritime dont il détient 45 % des parts - le reste du consortium rassemble Hardman Petroleum (27,5 %) et Total (25 %) - a fait venir de Corée du Sud, sorti tout droit du chantier de construction, le Stena-Icemax, un navire plate-forme équipé des technologiesles plus innovantes.

    Le bâtiment est attendu dans les eaux guyanaises le 19 juin. "Ce type de navire est une denrée rare. Il ne pourra pas restersur place indéfiniment. D'autres bateaux d'escorte l'accompagnent. C'est une flotte qui a été mobilisée et des centaines de personnes au travail", explique M. Roméro. Selon un expert, chaque jour de retard pourrait coûter à Shell environ un million de dollars, voire plus.

     UNE OMBRE PLANE SUR CE DOSSIER

    Au ministère, on rappelle que l'opérateur prévoit le recours à la technique dite "des boues à l'huile". Un procédé polluant qui pourrait menacerdans le cas de ce forage en offshore profond - donc à risques - la biodiversité locale (tortues, cétacés, mangrove, oiseaux marins).

    Qui plus est, une ombre plane sur ce dossier, celle de la raffinerie de Petit-Couronne (Seine maritime), vendue par Shell en 2008 à Pétroplus. Le site (550 salariés) est à l'arrêt depuis début janvier à la suite de la faillite de sa maison-mère suisse.

    Or les repreneurs potentiels semblent hésiter face au montant de la dette environnementale - le coût de la dépollutiondu site est évalué jusqu'à 300 millions d'euros - laissée par l'ancien propriétaire des lieux, Shell. Pour Patrick Roméro, il n'existe plus aucun lien juridique entre le groupe pétrolier et Petit-Couronne. 

    Infographie pour Le Monde Infographie pour Le Monde | Infographie pour Le Monde

    Marie-Béatrice Baudet


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  • Nicole Bricq, la nouvelle ministre de l'environnement, à fait un bel effort de mise en ligne de l'ensemble des permis de recherches d'hydrocarbures accordés ou en instruction sur le territoire français. (voir lien en bas) 

    J'y découvre que le permis "Rhône Maritime" existe toujours à la date du 7 Juin 2012.

    Je avais bien pressenti qu'il y avait eu entourloupe de Sarkozy .....

     

    Dernière minute : confirmation du ministère dans un courrier à Mme Daniele Favari qui fait une excellente veille juridique:

    - "PERMIS RHONE MARITIME : Le droit minier de la compagnie est maintenu au delà de la décision implicite de rejet en l'absence de décision expresse du ministre chargé des mines qui peut rapporter sa décision d'autant plus que le renouvellement est de droit ( l'enjeu est une condamnation de l'État). En résumé : toujours valide.

    Le blog de D Favari :      http://www.nongazdeschisteinfos.com/

     

     

    http://www.developpement-durable.gouv.fr/Rhone-Maritime,28160.html

     

    Permis en cours de validité

    7 juin 2012
     

    Sommaire :

     

    Rhône Maritime

    7 juin 2012 (mis à jour le 7 juin 2012)

    Fiche d’identité du permis
    Nom du permis Rhône Maritime
    Nom des titulaires Melrose
    Département 13-83
    Carte du permis  
    Typologie Gaz
    Arrêté d’attribution du permis 29/10/2002
    Période 3
    Demande de prolongation
    Lettre de demande  
    Arrêté de prolongation  
    Demande de mutation
    Lettre de demande  
    Arrêté de mutation  

     

     

    l'ensemble des permis accessible par cette carte :

     

    http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Permis-de-recherche-carte-des-.html


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  • Nous apprenons par une dépêche AFP et un article dans Libération (entre autres) 

    http://www.liberation.fr/terre/2012/06/03/point-noir-au-large-de-la-guyane_823330

    que les grandes associations environnementales montent enfin "au créneau" contre le permis de Guyane.

    Ils font par exemple comme moi le parallèle avec l'annulation du permis "Rhone Maritime" dont les arguments devraient s'appliquer également au permis Guyane Maritime.

    Mais j'y apprends surtout que   Shell envisage d'utiliser la technique dite des "boues à l'huile" pour faciliter les forages .

    Kezako ?
    Tout forage necessite des fluides pour la lubrification des trépans et pour aider à la remontée des résidus de forage.

    Ces fluides peuvent être de toute sorte, même de l'eau dans les forages simples... mais plus les forages sont profonds (et donc chauds) et compliqués ,  plus les additifs utilisés deviennent complexes; A base d'huiles ou de produits pétroliers ils peuvent recevoir des additifs  nocifs pour l'environnement en grande quantité.

    Vous trouverez dans cet article une description technique très poussé de l'usage des boues de forages, mais un petit paragraphe  a attiré mon attention, concernant leurs utilisation dans les forages offshore et les études faites en Mer du Nord sur leurs conséquences environnementales :

     

    Les forages offshore se comptent aujourd'hui par milliers. Pour des raisons techniques et de coûts ils utilisent généralement des huiles synthétiques comme fluide de forage, et de nombreux additifs chimiques. Parfois éloignés des côtes, il leur est alors difficile d'y envoyer leurs déchets. Certains sont autorisés à rejeter en mer certains déchets, mais à condition de ne pas dépasser certains seuils de toxicité. Les rejets accidentels sont néanmoins fréquents.
    Des études récentes ont en mer du nord porté sur les les effets environnementaux des « boues de forage à base d'huile » en s'appuyant sur les données environnementales disponibles24 25 à partir de la surveillance effectuées autour de plates-formes en mer du Nord. Les chercheurs ont constaté que malgré un effet de dispersion très important dû au milieu marin, une nette contamination des sédiments par les boues sous certaines plates-formes et à proximité (ex : taux d'hydrocarbures jusqu'à 1000 fois plus élevé dans un rayon de 250 m autour des plates-formes qu'en arrière-plan). Cependant, le « gradient » de pollution décroit rapidement pour atteindre le « niveau de pollution de fond » (teneur moyenne régionale) à 2000-3000 m du pied de la plate-forme. Les impacts effets biologiques semblent plus importants pour les boues à base d'huile que pour les boues à base d'eau. les effets délétères les plus marqués sont généralement détectés dans un rayon de 400 m autour de la plate-forme ; les communautés d'organismes marins redevenant normales (dans leur composition) dans le rayon de 400 m à 1 km. Les impacts vont de l'asphyxie par anoxie sous la boue sédimentée à des effets d'eutrophisation ou d'écotoxicité chimique.
    La forme et l'étendue de la zone manifestement polluée varient ; Elles sont largement déterminées par les courant et l'ampleur des opérations de forage. Des taux élevés d'hydrocarbures sont détectées au-delà des zones d'effets biologiques observables26 ;

     

    Le rejets des boues a un cadre législatif très complexe (trop pour moi ;-) ) , mais si je veux rester simple et un peu polémique : normalement toute boue de forage est en déchet qui doit être traité par celui qui la produit. Contenant des produits nocifs pour l'environnement il ne peut-être question de les rejeter dans le milieu naturel .  Et la Mer est un milieu naturel, même si sa capacité de dilution peut paraître grande  à certains.

     

    http://portail.documentation.developpement-durable.gouv.fr/documents/dri/RMGC00-027.pdf 

    et    http://www.ordimip.com/1-27671-Dechets.php?id=92


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  • La Guyane, d'une richesse en biodiversité inouïe, est menacée par des forages pétroliers aux larges de ses côtes. La société Shell prévoit très prochainement une nouvelle campagne sismique et un nouveau forage d'essai. Ce qui est valable pour nos Calanques doit être valable pour la mangrove !

    J'informerai désormais dans ce blog des avancées des "travaux" ainsi de la résistance qui s'organise !

     

    Ci-dessous un article du journal en ligne "mer et marine"  de septembre 2011 lorsque la présence de pétrole a été confirmé par un forage: 

    Du pétrole découvert dans les eaux guyanaises


    Une plateforme de forage de la compagnie américaine Ensco
    crédits : ENSCO


    12/09/2011

     


    Du pétrole a bien été trouvé au large de la Guyane, dans le cadre d'une campagne d'exploration offshore lancée en mars dernier. Porté par le groupe britannique Tullow Oil, associé à Total, Shell France et Northern Petroleum, le programme de forage a été mené par la plateforme Ensco 8503. Vendredi, Total et Shell ont annoncé la découverte d'hydrocarbures à environ 150 kilomètres au nord-est de Cayenne. « Les premiers résultats sont encourageants. Nous sommes satisfaits des résultats préliminaires du premier forage exploratoire jamais entrepris au large de la Guyane française », affirme Shell. La découverte a été réalisée sur le puits GM-ES-1, foré par un peu plus de 2 000 mètres de profondeur d'eau et atteignant actuellement une profondeur de 5 711 mètres sous le niveau de la mer. « Cette découverte fait suite à l'acquisition, entre la fin 2009 et le début de 2010, d'une campagne sismique 3D couvrant 2500 kilomètres carrés sur la zone Est du permis de Guyane Maritime. Les mesures effectuées au cours du forage du puits ont montré l'existence de réservoirs gréseux imprégnés d'hydrocarbures liquides. Après une campagne de mesures intermédiaires, le forage du puits GM-ES-1 reprendra prochainement pour atteindre sa profondeur finale prévue. Le potentiel de production et l'étendue des ressources devront ensuite être précisés lors d'une campagne de forages de délinéation », explique Total.
    Le puits GM-ES-1 fait partie du permis Guyane Maritime, délivré aux groupes pétroliers par les autorités françaises. Ce permis, qui s'étale sur 32.000 m2 à des profondeurs d'eau de 2000 à 3000 mètres, pourrait abriter une très importante réserve d'hydrocarbures. « Cette zone couvre le prospect foré par le puits GM-ES-1 ainsi que plusieurs autres prospects dans des pièges similaires sur une thématique dite de marge abrupte », précise Total, qui détient 25% de Guyane Maritime. Opérateur, Tullow en détient 27.5%, alors que les participations de Shell et de Northpet sont respectivement de 45% et 2.5%

    Vous trouverez sur ce site  http://www.une-saison-en-guyane.com/breves/les-bruits-de-locean/infographie-sur-le-petrole-au-large-de-la-guyane/   une infographie très complète ainsi qu'un article qui explique les enjeux économiques et environnementaux des forages au large de Guyane.

    En dessous un aperçu du site la préfecture de la Guyane. Pour avoir tous les dossiers lisibles et "cliquables" il faut se rendre sur le site de la préfecture, tous les liens fonctionneront:  http://www.guyane.pref.gouv.fr/shell-ouverture-de-travaux/

    Le fait que ces documents soient publique est déjà un premier pas, des associations se sont battues pour cela !

      Shell : ouverture de travaux

    La société Shell Exploration and Production France SAS a déposé fin mars 2012 un dossier de déclaration d’ouverture de travaux de forages et d’étude sismique en mer au large de la Guyane. Ces travaux s’inscrivent dans la poursuite du programme global de recherches d’hydrocarbures conduit dans le cadre du permis d’exploration « Guyane Maritime ».

    Le plan de prévention associé à ces travaux sera disponible sur le site internet à compter du 20 avril 2012.

    Ces documents sont également consultables dans les locaux de la DEAL Guyane, site Buzaré impasse Buzaré à Cayenne depuis le 10 avril 2012.

    Dossier de déclaration d’ouverture de travaux de forages :

    Dossier de déclaration d’ouverture de travaux d’études sismiques :

     

    Les observations du public peuvent être déposées à l’adresse suivante :

    Imprimer cet article Publié le 18 - 04 - 2012 dans : Communiqués/Dossiers de presse

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  • ... à mon avis certainement pas aussi vite que Greenpeace voudrait l'affirmer.  


    je vous copie ci-dessous le communiqué de Greenpeace suite aux manifestations du 8 avril (qui malheureusement ont été amputées de la partie 'action en mer' pour cause de 'gros temps' sur la méditerranée.)

    l'article original:  http://energie-climat.greenpeace.fr/succes-de-la-mobilisation-contre-les-projets-de-forages-exploratoires-dhydrocarbures-en-mediterranee

     

    l'article le plus complet concernant la situation "juridico-législative de ce permis abrogé sans l'être"  vient une fois de plus de Pierre Boucaud de Marsactu qui doute , comme moi, de la réalité de l'abrogation du permis. Entre annonce électorale et cafouillages ministeriaux, il fait le point dans cet article. 

    http://www.marsactu.fr/environnement/avis-dentrees-maritimes-sur-le-permis-dexploration-off-shore-27644.html

     

    je signale par ailleurs un article intéressant de Corinne Lepage au sujet de la "déclaration de Caen"  de Nicolas Sarkozy, nous invitant à rester très vigilants. Le petit mot de Sarko ("pas devant les calanques") n'est certainement pas anodin.  http://www.huffingtonpost.fr/corinne-lepage/candidats-repondre-correctement-aux-questions-poses_b_1414989.html

    Succès de la mobilisation contre le projet de forage exploratoire d’hydrocarbures en Méditerranée !

    Greenpeace a participé ce dimanche 8 avril aux côtés de nombreux collectifs et citoyens à la mobilisation organisée dans le Var afin de protester contre le projet offshore “Rhône-Maritime” au large de Marseille. 1500 personnes se sont rassemblées sur une plage située à proximité du Fort de Brégançon, l’une des résidences du Président de la République pendant que 3000 personnes se rassemblaient à la Seyne sur Mer. Greenpeace avait auparavant, le vendredi 6 avril, déployé une banderole géante “Forages : touche pas à ma mer” sur Notre Dame de la Garde à Marseille.

     

    Cette mobilisation est un succès !

    La décision, via publication au Journal Officiel, sur la prolongation du permis d’exploration des sociétés Melrose et Noble Energy, devait paraître aujourd’hui, 11 avril… Et le JO du jour n’en fait aucune mention ! Ce permis ne sera donc pas renouvelé

    La parole citoyenne a donc été entendue par les responsables politiques… C’est une bonne nouvelle, pour les riverains, les pêcheurs et pour l’écosystème , car la zone de forage se trouvait à 30 km du projet de parc national des Calanques et à proximité immédiate du sanctuaire de Pelagos, un vaste espace maritime dédié à la protection des mammifères marins.

    Les signaux restent au rouge !

    La vigilance citoyenne et la mobilisation ont joué un rôle majeur dans cette décision …

    Aujourd’hui, comme demain, elles devront rester en éveil ! Les projets à risque ne manquent pas : le forage profond prévu au large de la Guyane française, projet qui présente de nombreuses similitudes avec celui de Marseille – profondeur du forage, ampleur des dégâts environnementaux en cas d’accident… – sauf que le projet en Guyane est sur le point de se concrétiser cet été.

    Les côtes de la Méditerranée ou de Guyane ne sont pas les seules concernées. L’instruction des permis de pétrole et gaz de schiste en attente a également repris de plus belle dans les ministères concernés. Une liste a été mise en ligne par le ministère du Développement Durable. Quatorze de ces permis sont “arrivés au terme de leur instruction” dont douze en Île-de-France.
    Tout semble mis en œuvre pour ramener doucement la fracturation hydraulique au goût du jour…

    Les forages dangereux : ni ici, ni ailleurs !

    Total n’a toujours pas réussi à colmater la fuite de gaz sur sa plateforme d’Elgin, alors que celle-ci est présentée par l’entreprise comme une référence mondiale en matière de technologie et que ce forage est situé en mer du Nord, une zone exploitée depuis longtemps.

    Hier la mer du Nord et le golfe du Mexique, aujourd’hui la Méditerranée, la Guyane et l’Ile de France … et demain, l’Arctique ?

    Personne ne peut garantir l’absence d’incident grave sur une plateforme de forage. Cette ruée vers l’or noir provoque un emballement climatique irréversible et maintient nos sociétés dans leur addiction au pétrole. Les réserves mondiales s’épuisent : la sortie du pétrole est inéluctable. Avec un prix du baril qui ne cesse d’augmenter, ce sont les citoyens qui paieront, in fine, la facture de l’incurie des gouvernements.


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  • première réaction  à chaud : MERCI !

    j`ai l`impression de ne pas avoir milité pour rien;

    mais restons vigilants, la décision est évidemment politique et ne vient pas de l´amour de la nature.

    A suivre dans le prochains jours.

    ci dessous l´article des amis du Parc National de Port Cros avec les liens vers les "sources autorisèes"

     

     

    Ce soir en meeting à Caen le président de la République, Nicolas Sarkozy, a annoncé le rejet du renouvellement du Permis Rhône Maritime.

    « Je ne mettrai jamais les Français en demeure de choisir entre la protection de l'environnement et la croissance, je veux les deux, ça s'appelle le développement durable », a déclaré le président-candidat lors d'un meeting électoral à Caen. « C'est la raison pour laquelle (...) je n'accepterai pas de forage pétrolier en Méditerranée devant les calanques parce que la Méditerranée c'est le coeur de notre identité », a-t-il dit selon le site internet des Echos.fr

    "Mme Kosciusko-Morizet explique que l'annonce signifie le non renouvellement du permis d'exploitation dit Melrose" annonce de son côté le blog élysée du Monde.fr.

    C'est une grande victoire pour l'association des Amis du Parc national de Port-Cros qui, en septembre 2010, a révélé au public, grâce à Var-Matin, La Provence, France-Soir, Les Echos, RTL, Le Canard Enchaîné, Le Monde, France 2 et France 3, TF1, Le Parisien, Aujourd'hui et de nombreux blogs, l'existence de ce permis renouvelé en toute discrétion depuis l'an 2000.

    Cette victoire est celle d'un consensus sur la protection de l'environnement en Méditerranée. C'est celle d'une alerte scientifique, d'un relais médiatique et d'une mobilisation de terrain. Merci à tous celles et à tous ceux qui se sont moblisés.

    C'est la victoire de la Méditerranée, Mare Nostrum.

    Denis Lieppe

    Président de l'Association des Amis du Parc national de Port-Cros


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