• Notre blog remplit sa fonction de veille ...

    Conformément  à sa philosophie de lanceur d'alerte, CAP21 a crée ce blog il y a à peine un mois.

    Nous pouvons etre satisfaits  du résultat !  Les documents et prises de position écrites reproduites dans ces pages ont déjà servi de base de travail à de nombreux journalistes de la presse locale et nationale.

    Derniers en date, un article dans le Monde en date du 17 janvier 2012 by "Hervé Kempf himself"  et un article de "Marsactu" que nous vous reproduisons ci-dessous.

    Nous avons appris également la création prochaine d'un nouveau collectif consacré au permis "Rhône Maritime" qui couvrira toute la côte de Perpignan à Nice !

    Que tous ceux qui se mobilisent contre ces forages aux larges de nos côtes sachent que nos pages leurs seront ouvertes !

     

    Marseille, nouvelle terre de pétrole ?

    Photo : ST33VO Creative Commons

    Marseille et la Provence, capitale européenne de la culture… et du pétrole en 2013 ? Dans une courrier en date du 25 août 2011, adressé au ministre de l’Écologie, deux firmes « Melrose et Noble prévoiraient de forer un puits d’exploitation aussi tôt que 2013″. La compagnie écossaise Melrose Ressources, spécialisée dans la recherche et l’extraction de pétrole et de gaz – qui exploite déjà de nombreuses plates-formes en Méditerranée – vient de demander à l’État la prolongation de son permis de recherches d’hydrocarbures, dit “Rhône-maritime”.

    Les réactions depuis ne manquent pas. Il faut dire aussi que le périmètre concerné est encadré de zones protégées. Il se situe au sud du (futur) parc national des Calanques, à l’ouest du parc national de Port-Cros et tout proche du sanctuaire Pélagos, dédié à la protection des mammifères marins. Ce permis exclusif de recherches avait en fait été accordé en 2002 par un arrêté ministériel sur une superficie de 12 500 km2, à 25 kilomètres des côtes marseillaises.

    Après une première phase de recherches, la compagnie Melrose s’est intéressée plus particulièrement à un noyau de plus de 9000 km2, pour lequel elle s’est associée à Noble Energy (une entreprise texane). D’où une demande d’autorisation préfectorale, accordée en août 2010, afin que soient menés des – très controversées – études acoustiquesvisant à cartographier et analyser le sous-sol. Et ainsi, d’établir un schéma de la zone en 3D. Le permis arrivant à échéance, elle a sollicité sa prolongation en juillet 2011.

    Source : ministère du Développement durable

    De vives réactions

    Face à ce projet, la classe politique provençale n’est pas restée silencieuse. Un voeu émanant du groupe EELV/Partit Occitan a été déposé lors de la séance plénière du conseil régional du 16 décembre dernier afin que les services de l’État ne reconduisent pas ce permis. L’UMP (comme le FN) s’était abstenu lors du vote, mais du côté de la mairie de Marseille, le conseiller municipal en charge de la mer Didier Réault a affiché son opposition sur France 3 : « on peut difficilement accepter qu’il y ait une plate-forme pétrolière qui peut, à tout moment, péter et polluer nos côtes ».

    La grogne monte aussi en Corse : Simon Renucci, député-maire d’Ajaccio a adressé une question écrite à la ministre de l’Ecologie le 25 octobre 2011, lors d’une séance à l’Assemblée Nationale. Question restée sans réponse jusqu’alors, tout comme la dernière lettre envoyée par EELV en ce début d’année 2012 qui en appelle aux « convictions écologiques »de Nathalie Kosciusko-Morizet.

    Une réponse avant les élections ?

    Avoir un retour avant les élections, c’est ce qu’espèrent désormais tous les opposants au permis Rhône-maritime. Laurent Roy, directeur de la Dreal (antenne du ministère de l’Ecologie dans la région) nous indique que cette demande de prolongation du permis « est toujours à l’instruction (…) On est dans des délais normaux ». Achim Gertz, responsable « littoral » pour CAP 21 et délégué régional, qui avait contacté le ministère de l’Ecologie à propos de la validité du permis, s’est lui vu répondre début janvier qu’une décision concernant ce permis ne saurait tarder, mais « qu’un certain nombre d’organismes [devaient] être consultés » auparavant.

    Avant même qu’on lui ait demandé, le parc national de Port-Cros avait d’ores et déjà donné son avis – défavorable - « tant en raison des risques actuels d’efforts notables sur les mammifères marins qu’en considération des risques futurs (…) liés à la poursuite du projet ». La sanction est la même du côté du comité français de l’UICN, organisation qui oeuvre pour la conservation de la nature : refus catégorique de ce projet. Donnée inquiétante pour les opposants : comme il ne s’agit pas d’un permis nouveau « il faut des motifs forts pour refuser sa prolongation », prévient Laurent Roy.

    Il nous explique qu’il faut distinguer les deux procédures. Le titre dit « minier » qui « donne une exclusivité sur un territoire » est basé sur des considérations purement économiques. C’est le cadre dans lequel se situe la demande actuelle de prolongation. Les « autorisations de travaux » nécessitent, elles, une étude d’impact. « Si le permis est prolongé, il faudra tout de même une autorisation spécifique par exemple pour une nouvelle campagne sismique » conclut-il. Reste que pour beaucoup, la délivrance d’une prolongation serait un mauvais signal en ouvrant la porte à des forages futurs.

    Un lien Une plate-forme pétrolière à 24 km des côtes provençales, ça vous tente ?, sur Marsactu

    Un lien Permis Rhône-Maritime : le blog de Cap 21 dédié au sujet


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